Les règles relatives à la fonction publique « ne seront en aucun cas caricaturées », même le gouvernement ne les considère pas comme « intangibles, lorsque des facteurs qui ont présidé à leur mise en place ont disparu ou ont évolué », pouvait-on lire dans le document d’orientation distribué aux partenaires sociaux par le gouvernement le 16 mai.
Si ce document ne précisait pas les règles concernées, le quotidien économique considère que la première visée est celle permettant le départ anticipé après 15 ans de service pour les mères de trois enfants, « instaurée en 1929 pour soutenir la natalité ». L’autre avantage qui pourrait être visé touche aux majorations de durée d’assurance des fonctionnaires travaillant hors d’Europe ou outre-mer « qui remontent au temps de l’empire colonial ». « Les syndicats sont plus ou moins attachés à ces différents avantages, mais ont conscience qu’ils sont difficiles à justifier », observe l’auteur de l’article, Derek Perrotte.
La CFDT en congrès va poser ses « conditions »
La CFDT, réunie en congrès début juin, va débattre des « conditions » qui l’amèneraient à « accepter » au moins partiellement la réforme des retraites que le gouvernement prépare pour la fin juin, a laissé entendre le 18 mai son secrétaire général François Chérèque sur RTL. « L’élément du débat à la CFDT, ce sont les conditions, quelles sont les conditions qui nous amèneraient à accepter » que la durée de cotisation augmente, a-t-il déclaré.
Tout en soulignant que le syndicat est « toujours ouvert à discussion », le dirigeant syndical a mis en cause les grandes pistes retenues par le gouvernement pour réformer les retraites, dévoilées dans un document d’orientation d’une quinzaine de pages. « Le gouvernement est en train de faire tomber deux des éléments importants pour nous » a-t-il dit, en citant le droit à partir à la retraite à 60 ans et l’élaboration d’une « réforme systémique » qui permettrait de réduire les inégalités, un chantier cher à la CFDT.
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