Après l’augmentation du nombre de morts sur les routes en 2014, hausse qui s’est poursuivie au cours des six premiers mois de 2015, le rapport de l’IGA fut à l’origine d’une polémique, au milieu de l’été, sur le manque d’implication du gouvernement. Dévoilé par le Journal du Dimanche, sa publication précipita l’annonce par le premier ministre de la tenue d’un Comité interministériel de la sécurité routière « à la sortie de l’été. »
Commandée par le ministère de l’Intérieur à l’Inspection générale de l’administration (IGA) qui a travaillé en étroite relation avec les inspections générale de la police et de la gendarmerie (IGPN, IGGN), cette étude se félicite, dans un premier temps, de la baisse du nombre de morts (de 18 000 morts au début des années 1970 à 3 268 en 2013) ainsi que de « l’efficacité avérée du contrôle automatisé des vitesses. »
Rapidement, les contrôleurs regrettent néanmoins « l’insuffisante comptabilisation des blessés et des blessés graves, notamment lors des accidents de deux-roues. » Selon eux, « la lutte contre les addictions au volant piétine, de même que la poursuite d’une minorité de délinquants routiers multirécidivistes. »
Autre constat de l’IGA : « il ressort que les actions d’éducation et de prévention routière sont conséquentes mais insuffisantes pour les 16-24 ans et les personnes âgées. La prévention des risques routiers reste à développer. »
L’évaluation de cette politique interministérielle se termine par plusieurs recommandations, notamment en matière de gouvernance. Selon les auteurs de cette étude, le partenariat national aurait tout intérêt à « être renforcé pour améliorer son efficacité », notamment en impliquant davantage les collectivités territoriales dans la prévention auprès des publics fragiles.
On peut également y lire que les départements, agglomérations et communes ne se sentiraient pas « totalement parties prenantes de cette politique », malgré qu’elles soient gestionnaires de 98% de la voirie.
Téléchargez l’évaluation de la politique de sécurité routière réalisée par l’IGA
Références