Un mort à Nantes, pas d’incidents majeurs à Montpellier : c’est le bilan des deux apéros Facebook intervenus le soir du 12 mai et qui ont réuni à chaque fois autour de 10 000 personnes.
À Montpellier, 14 000 personnes s’étaient inscrites et plus de 10 000 se sont déplacées le 12 mai. La pluie, espérée par la sécurité civile, a dispersé le rassemblement vers 22h30.
Selon la préfecture de l’Hérault, 29 personnes ont été prises en charge par les secours, dont dix conduites à l’hôpital, mais aucun coma éthylique n’est à déplorer.
Quatre personnes ont aussi été interpellées pour jets de projectile.
Mais à Nantes, la mort d’un jeune homme de 21 ans tombé d’un pont (il avait 2,4 g d’alcool dans le sang) a conduit le maire à demander une réaction de l’État. Le ministre de l’Intérieur a annoncé, le 14 mai, une prochaine réunion de travail « avec les représentants des ministères, les préfets et les maires principalement concernés ». Elle évaluera la mise en œuvre des instructions déjà données aux préfets et a aussi pour but de coordonner la réponse des différents acteurs locaux.
De son côté, la mairie de Montpellier avait pris des mesures « pour la sécurité et la tranquillité des Montpelliérains », comme des arrêtés d’interdiction de circuler et stationner à proximité ainsi que de vente, de consommation d’alcool et de transport de boissons en bouteilles de verre, mais aussi le gardiennage des logements voisins et le nettoyage du site. La mairie de Montpellier estime à 60 000 euros le coût de ses interventions.
Les maires contre les apéros géants
Deux maires viennent de se prononcer clairement contre la tenue d’apéros Facebook dans leur ville : le maire de Paris a publié le 14 mai un communiqué pour « soutenir les initiatives prises par la préfecture de police, compétente dans la Capitale pour gérer ce type d’événement, pour dissuader les organisateurs de cette initiative de la mener à son terme ». Un apéro géant est annoncé à Paris sur le Champ de mars le 23 mai. La préfecture de police de Paris ne l’a pas interdit, mais a créé son propre profil sur Facebook pour rappeler « les impératifs de sécurité ». Profil qu’elle a mis à jour vendredi soir après le drame de Nantes.
De son côté, le maire de Toulouse avait écrit au préfet de Haute-Garonne pour exprimer « sa vive inquiétude quant aux conséquences de ce rassemblement en termes de santé publique et de sécurité » et demandait l’interdiction de la manifestation prévue à la fin juin. L’organisateur a préféré annuler : la page Facebook où s’étaient inscrites plus de 15 000 personnes, n’est plus disponible aujourd’hui.