L’offre présentée par TV Loco, la seule qui était encore en lice, n’a pas été jugée crédible par les différentes parties au dossier. Portée par un dirigeant de TV Rennes, Jean-Luc Nelle, cette petite structure aspire à fédérer des télévisions locales pour mutualiser leurs moyens et leurs coûts. Les salariés, eux, avaient renoncé à déposer un dossier après le désistement des collectivités.
Echaudée par le rachat, en 2007, d’Angers 7 (16 salariés) par le groupe Ouest-France qui l’avait amenée à injecter, en trois ans, plus de 3 millions d’euros d’argent public, la municipalité ne voulait pas être prise une seconde fois dans un tel engrenage.
Or, elle évalue « à 1,5 million d’euros le déficit annuel structurel généré par les modèles de fonctionnement envisagés, une somme trop importante au regard des capacités financières des collectivités locales qui auraient dû le combler ». Jean-Claude Bachelot, l’adjoint au maire en charge du dossier demandait depuis quelques jours aux candidats à la reprise une politique éditoriale différente nécessitant, entre autres, moins de moyens humains et matériels.
De son côté, le département ne voulait pas prendre de décision dans l’urgence et souligne le délicat contexte économique et financier qu’il traverse, « les contraintes budgétaires liées à l’explosion des dépenses de solidarités limitant ses possibilités d’intervention financière, en montant et dans le temps ».
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