La Chambre régionale des comptes Rhône-Alpes a épinglé la décision “illégale” de la ville de Lyon qui a recouru à des sociétés privées afin d’assurer la sécurité sur les berges du Rhône, en centre ville. Elle a notamment rappelé que le maire ne peut déléguer ses pouvoirs de police sur la voie publique à une entreprise privée.
Gérard Collomb, le maire de Lyon, avait eu l’occasion de s’entretenir du problème des berges avec le préfet du Rhône. Il vient d’enfoncer le clou pour lui demander par écrit que “la police nationale assure désormais cette mission que vous considériez comme régalienne”.
Dans sa réponse à la CRC Rhône-Alpes, l’élu s’est engagé à mettre fin “dès cette année” à cette intervention privée sur les berges du Rhône, une décision liée à celle du préfet de prévoir les effectifs en conséquence.
La balle est donc dans le camp de l’Etat. Le maire de Lyon prévoit que le rapport de la CRC fasse l’objet d’une communication et d’un débat lors d’un prochain conseil municipal.
Le temps presse aussi pour se mettre en conformité avec l’avis de la CRC avant l’été. En effet, la ville fait appel à des sociétés de surveillance du 15 juin au 15 septembre de 23 heures à 4 heures du matin, du jeudi au dimanche. Depuis trois ans, ces agents privés sont censés prévenir les débordements sur les berges, vaste aménagement urbain qui a suscité un immense engouement auprès du public.
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