Lancée début mai une pétition de la ville d’Ingré (périphérie d’Orléans, Loiret) a recueilli plus de 500 signatures en quelques jours. Les élus s’opposent notamment au revirement du conseil général et du SDIS 45 qui ont décidé de ne plus implanter dans la commune le poste avancé du nord-ouest de l’agglomération qui devait notamment accueillir des sapeurs-pompiers professionnels d’autres communes.
La ville avait même cédé 2500 m2 de terrain pour l’euro symbolique afin d’agrandir le centre de secours d’Ingré.
Mais au dernier moment, le SDIS a changé de position et a décidé d’implanter ce centre dans une autre commune, à Ormes.
Certains y voient un choix politique (Ormes est gérée par l’UMP alors que le maire d’Ingré est socialiste) et d’autres une vengeance. Sous la pression de riverains, le maire d’Ingré a en effet refusé de signer le permis de construire de « caissons d’entraînement » que le SDIS demandait pour le centre d’Ingré. En rétorsion, le SDIS 45 aurait donc voulu punir Ingré.
Ne tentons pas le diable, explique Marc Gaudet, vice-président du SDIS, en engageant des dépenses supplémentaires sur un centre dont l’activité est contestée. Le SDIS 45 considère d’ailleurs le nouveau choix d’Ormes comme l’alternative la plus rationnelle et la plus performante alors que le SPP (Syndicat des pompiers professionnels), attaché au site d’Ingré, dénonce au contraire ce nouveau choix qui correspond à une solution plus onéreuse et incohérente.
Christian Dumas, maire d’Ingré, entend donc mobiliser les habitants contre ce transfert. Ce n’est ni une démonstration de force ni l’action de la dernière chance car il y en aura d’autres, prévient-il.
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