En Ile-de-France, l’équivalent d’une benne de collecte (soit plus de 7 tonnes de déchets) est produit toutes les 40 secondes
Selon ce « tableau de bord », la production individuelle de déchets (recyclables et résiduels) collectés par le service public a reculé de 12 % (passant de 431 à 380 kilos par an et par habitant) de 2000 à 2008. Un résultat qui semble compatible avec l’objectif de moins 7 % en cinq ans (soit une diminution de plus de 5 kg/an/hab.) fixé par la loi « Grenelle 1 » du 3 août 2009.
En 2008, la quantité de déchets résiduels (non recyclables) était inférieure de 2,3 % au niveau de 2007, en zone centrale dense comme en grande couronne. Mais ces déchets pèsent 45 % de la poubelle en périphérie contre 80 % au cœur de l’agglomération, où le tri est moins performant. Globalement, les quantités d’emballages et de journaux magasines récupérés par collectes sélectives ont progressé de 70 % de 2000 à 2008.
La baisse de production est une tendance lourde, juge Helder de Oliveira, directeur de l’Ordif : entamée au début de la décennie – soit bien avant la crise, elle concerne toutes les familles de déchets, y compris ceux apportés par l’usager en déchetterie. Il n’y a donc pas de phénomène de vases communicants, entre les flux ramassés par les bennes de la collectivité et ceux qu’elle gère via ses déchetteries. Les données portant sur l’année 2009, qui seront disponibles dans un an, nous permettront d’évaluer un éventuel effet accélérateur de la crise, note Eric Chevailler, président de l’observatoire.
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