Changer de poste
Un fonctionnaire territorial qui souhaite changer de service au sein de sa collectivité locale peut demander une mutation interne, sachant que ce dispositif ne peut concerner qu’un changement d’emploi à l’intérieur du même grade et du même cadre d’emplois.
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Pour rejoindre une autre collectivité territoriale, il pourra demander une mutation externe, si, après avoir postulé à une offre d’emploi, sa candidature est retenue. Il informe alors sa collectivité employeur de sa volonté de mobilité, qui ne peut s’opposer à son départ. La mutation intervient ensuite dans un délai de trois mois.
Changer de métier
Il existe désormais des possibilités de changement de filière – et donc de métier – lorsque le niveau des missions et la catégorie d’emploi sont équivalents. Cela peut se faire par la voie du détachement, dans sa propre collectivité ou une autre, sur la même catégorie hiérarchique.
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En application de la loi du 3 août relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique, le détachement au sein d’une même collectivité locale est en effet désormais possible, à condition que ce mouvement s’effectue « à équivalence de grade et à l’échelon comportant un indice égal ou immédiatement supérieur à celui dont l’intéressé bénéficiait dans son grade antérieur » (modification du décret 86-68 en mai 2011).
Il est aussi possible de demander l’intégration directe, autre modalité issue de la loi mobilité.
Soumise à l’avis de la commission administrative paritaire (CAP), elle se traduit par une radiation du cadre d’emplois et par une intégration concomitante dans celui d’accueil, sans période de détachement intermédiaire ni application d’aucune autre position statutaire de transition. Sont cependant exclus de ce dispositif les métiers dont l’exercice reste subordonné à la détention d’un diplôme ou d’un titre spécifique.
Changer de catégorie
Pour donner un vrai coup d’accélérateur à sa carrière, (re)passer un concours reste une des meilleures options, notamment pour changer de catégorie. Dans ce cadre-là, il peut être intéressant de faire valoir son droit individuel à la formation (DIF), introduit dans la FPT par la loi du 19 février 2007.
Tout agent bénéficie chaque année d’un droit individuel de 20 heures de formation, cumulable sur six ans dans la limite de 120 heures. Sa mise en œuvre relève de l’initiative de l’agent, en accord avec son employeur.
En 2012, un DIF sur quatre a été mobilisé pour préparer les concours et les examens professionnels, selon le dernier rapport du CNFPT sur la mise en oeuvre de ce dispositif dans la FPT (octobre 2014). Le DIF peut être suivi pendant ou hors du temps de travail.
A savoir : pendant longtemps, l’expérience professionnelle a été très peu prise en compte par l’administration. Depuis la loi 19 février 2007 relative à la fonction publique territoriale, elle est prise en compte dans le cadre des procédures d’avancement. Afin notamment d’encourager le développement de la validation des acquis de l’expérience professionnelle (VAE), ce texte a entériné la création d’un congé spécifique (24 heures par an et par validation).
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Comment booster sa carrière dans la fonction publique
Sommaire du dossier
- Pour booster sa carrière, faire le point avant de se lancer
- Carrière : les règles d’avancement dans la fonction publique territoriale en 10 questions
- Booster sa carrière en évoluant au sein de la FPT, c’est possible
- Faire carrière sans diplôme dans la fonction publique
- Mobilités et carrières : encore marginales, des passerelles se créent entre collectivités
- Oser une autre fonction publique pour booster sa carrière
- Relancer sa carrière avec le bilan de compétences
- Du privé au public : comment bien négocier le virage