Le nouveau découpage des régions, adopté par la loi du 16 janvier 2015, a pour conséquence, pour celles qui fusionnent, une modification substantielle de leur périmètre d’action. Cet agrandissement considérable du territoire régional à compter du 1er janvier prochain oblige à concevoir une nouvelle organisation de l’administration qui prenne en compte ce changement d’échelle significatif tout autant que la formidable transition que traverse notre société.
Il ne s’agit pas seulement de mettre en adéquation les périmètres administratifs avec le nouveau découpage mais de répondre à deux questions essentielles : quels sont pour la nouvelle région les territoires pertinents en termes d’efficacité de mise en œuvre de ses politiques publiques ? Comment répondre, dans ce contexte, au besoin de proximité exprimé par les usagers du service public ?
Agir sur les territoires vécus
La bonne entrée pour répondre à ces deux questions passe par une territorialisation intelligente de l’action publique, c’est-à-dire une approche qui met l’accent sur les spécificités de chaque territoire et adapte les organisations en conséquence. Cette gestion différenciée des territoires devra tenir compte de l’émergence des pôles ruraux et métropolitains et ouvrira la porte à une mutualisation des réseaux déjà présents.
On pourrait, par exemple, regrouper dans des « maisons du service public » au cœur de ces nouveaux territoires vécus, l’ensemble des services de proximité de toutes les collectivités, y compris l’Etat, chargées de service public ou de missions d’intérêt général répondant ainsi à une demande forte des populations en manque de solidarité et de participation au développement de leur territoire.
Voilà qui maintiendrait, au meilleur coût, un service public de proximité, revitaliserait le lien social et apporterait aux personnels des collectivités concernées en attente des mutations à venir une réponse à leur inquiétude quant à la localisation future de leur emploi. Encore faut-il que tous les acteurs locaux soient prêts à s’engager dans cette démarche et que la réforme territoriale leur laisse les marges de manœuvre nécessaires pour imaginer cette nouvelle organisation au sein des conférences territoriales de l’action publique.
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