Si le gouvernement alerte régulièrement sur le nombre croissant de jeunes Français en partance vers la Syrie, il se soucie aussi de leur retour. Parallèlement aux chantiers de réinsertion des candidats au jihad mis sur pied par certaines collectivités locales, Manuel Valls a annoncé la création, d’ici la fin de l’année, d’une structure chargée de prendre en charge les individus radicalisés revenant de zones de conflit, volontaires et ne faisant pas l’objet de poursuites judiciaires.
Cet encadrement spécifique a été pensé par le ministère de l’Intérieur, et accepté par le premier ministre qui souhaite le rendre efficient au plus vite. C’est pour « aller plus loin et explorer de nouvelles pistes », a-t-il expliqué, avant de préciser : « par un accompagnement individualisé, une prise en charge psychologique et un encadrement renforcé, ces jeunes devraient retrouver toute leur place dans notre société. »
Le député UMP Eric Ciotti, président de la commission d’enquête parlementaire sur les filières jihadistes, a jugé que « le volontariat requis par le gouvernement rendra inopérant cette mesure utile », qu’il a par ailleurs défendue par le passé mais avec un aspect obligatoire.
Manuel Valls est, par ailleurs, revenu sur le bilan de la lutte contre la radicalisation. Le premier ministre a fait état de « près de 1 900 signalements reçus » par la plateforme de signalement mise en œuvre au printemps dernier pour les familles soupçonnant la ...
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Club Prévention-Sécurité
VOUS N'êTES PAS ABONNé ?
Testez notre Offre Découverte Club Prévention-Sécurité pendant 30 jours
J’en profite