Besançon, pionnière en la matière puisqu’elle est aujourd’hui la seule ville de plus de 100 000 habitants à avoir mis en place, dès 2000, une redevance en fonction du volume du bac, pousse donc l’incitation financière encore plus loin. A partir du 1er janvier 2012, les factures comprendront donc une part fixe (probablement 50%), une part calculée selon le poids des poubelles grises (40%), et une part fonction de la fréquence de levées du bac.
Le bonus lié aux levées devrait permettre d’accélérer les circuits de collecte, mais aussi de diminuer le risque de voir des usagers mettre leurs déchets dans la poubelle du voisin, puisque celle-ci, en théorie, ne sera présentée à la collecte que pleine, explique Jean-Pierre Taillard, vice-président en charge de la gestion des déchets. Pour préparer l’échéance 2012, la CAGB a commencé à équiper les bacs d’une puce électronique et à réorganiser ses secteurs de collecte afin d’optimiser les circuits.
Les objectifs du nouveau système, à l’horizon 2014
- Zones pavillonnaires
- Ordures ménagères résiduelles (bac gris) : – 35%
- Collecte sélective (bac jaune) : +10%
- Collecte du verre : + 5%
- Déchetterie : + 13%
- Habitat collectif (70% de l’habitat de l’agglomération)
- Ordures ménagères résiduelles (bac gris) : – 12%
- Collecte sélective (bac jaune) : + 20%
- Collecte du verre : + 50%
- Déchetterie : + 6%
Les objectifs sont plus modestes pour l’habitat collectif, où le lien effort/facture est moins direct et le compostage plus compliqué. Ayant mesuré que les matières organiques représentaient 40% du poids des poubelles grises, la CAGB compte développer au maximum le compostage en pied d’immeuble. Elle va également négocier avec les bailleurs l’installation d’un bac à ordures par cage d’escalier et non plus par immeuble.
A ce jour, selon l’Ademe, seules huit communautés de communes ont opté pour la pesée embarquée, la plus grosse étant celle du pays de Ribeauvillé en Alsace (19 000 habitants). L’opération de la CAGB a donc été retenue comme expérience pilote par l’Ademe. A ce titre, elle devrait recevoir plus de deux millions d’euros de subventions, permettant de couvrir une partie des quatre millions d’investissements nécessaires pour la mise ne place du nouveau système (hors équipement des bacs en puces électroniques). La CAGB a ainsi calculé qu’à partir de 2011, le surcoût généré par le nouveau système sera de deux euros par an et par habitants.
Le Grand Besançon a d’ores et déjà fait des émules : parmi les sept communautés de communes rattachées au même syndicat de collecte des déchets, cinq passeront à la pesée en 2012, les deux autres adoptant une redevance au volume du bac.
Thèmes abordés
Régions