Loin d’être une simple instance paritaire consultative, le CSFPT veut aussi, en ce début de mandature, se replacer au centre du jeu. Reconduit à la présidence du CSFPT, Philippe Laurent, maire de Sceaux (UDI), a ainsi annoncé dès le 11 mars le projet d’un « Livre blanc de la fonction publique territoriale ». «Ce Livre blanc est un document politique, qui vise à répondre aux attentes des employeurs et des agents et à leur donner des perspectives. Il sera porteur d’une vision de la fonction publique territoriale alors même que de nombreuses réformes se succèdent sans discontinuer depuis 2010.»
Le « Livre blanc » du CSFPT entend s’appuyer sur ce qui a déjà été produit par l’Inspection générale ou la Cour des comptes, les rapports du Conseil sup’ lui-même, des centres de gestion ou du CNFPT, pour « déterminer quelles réformes seraient prioritaires dans les années à venir ». « Les syndicats sont d’accord sur cette démarche», remarque Philippe Laurent, qui devrait rencontrer les présidents des cinq formations spécialisées dans le cadre de la 1ère séance plénière du 15 avril.
Calendrier de travail
Si la période d’avril à septembre prochains est destinée à la mise en place du cadre méthodologique et du « dossier technique », auditions et débats internes se dérouleront de septembre à décembre. Le vote en assemblée plénière devrait intervenir en janvier 2016. « Il faudra parvenir à un point consensuel et à un vote à l’unanimité », souligne le président du CSFPT. Le « Livre blanc » sera ensuite transmis au ministère de la fonction publique, à la DGCL et à la DGAFP. « Ce travail sera l’occasion d’être proactif », se plaît à répéter Philippe Laurent .
Mesure des effectifs
Parmi les autres sujets qui tiennent à cœur le président du CSFPT, à l’aube de son nouveau mandat, le rôle du collège des employeurs publics territoriaux, « qui peine à s’organiser » et la « mesure des effectifs ». « Trop de chiffres se baladent », déplore Philippe Laurent. L’un des objectifs du CSFPT demeure ainsi d’établir un « outil d’observation partagé et pérenne », un travail méthodologique de longue haleine qui pourrait notamment s’appuyer sur les données du SIASP (Système d’information sur les agents des services publics).
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