A l’appel de l’intersyndicale CGT, CFDT, CGC, CFTC, UNSA, FO, FAFPT, SUD, le mouvement de grève de ce lundi 23 mars a été suivi, selon les chiffres de la direction de la Métropole par 30.1 % des agents.
Entre 1200 et 1500 ont participé à une manifestation qui s’est terminée par des heurts nécessitant l’intervention des forces de l’ordre dans le hall du siège de la nouvelle collectivité. « Aucune avancée, aucune proposition de négociation ! Rien de rien ! Pour seule réponse, coups de matraques, évacuation violente, détérioration du bien public par les forces de l’ordre pour évacuer les grévistes au plus vite », dénonce l’intersyndicale. « Nous voulons faire le point sur ce qui s’est passé lundi, savoir pourquoi et comment une garnison de CRS peut charger des manifestants qui chantent la Marseillaise », s’emporte Dominique Raquin pour la CGT.
Une nouvelle rencontre entre Gérard Collomb et les syndicats s’est déroulée mercredi en fin de journée. Une fois encore les syndicats se sont dits déçus par cette réunion et ont décidé jeudi en intersyndicale de déposer un préavis de grève daté jusqu’au 30 juin.
« Le président nous demande de lui faire des propositions permettant de diminuer le montant de la masse salariale. En échange, il se dit prêt à étudier une mise à niveau du nouveau régime indemnitaire créé depuis le 1er janvier », explique Dominique Raquin, balayant comme ses collègues la proposition d’un revers de manche. « Nous ne sommes pas dans la cogestion », assène l’intersyndicale qui veut bien déplacer le débat sur l’ensemble du budget de la collectivité, spécialement celui de fonctionnement et propose notamment une baisse des dépenses de communication.
Du côté de l’exécutif, il se murmure qu’une analyse des dépenses de fonctionnement n’est pas totalement rejetée. En revanche, Gérard Collomb s’est toujours dit inflexible sur le niveau des investissements qu’il estime indispensable pour maintenir le dynamisme économique et l’emploi sur le territoire de la Métropole.
Les revendications s’accumulent
En attendant, la tension ne semble pas prête de s’apaiser et les revendications s’accumulent. « L’après-midi de lundi avait plutôt bien commencé puisque nous avons été reçus par le président, mais à l’énoncé de nos revendications, nous avons eu un comptable en face de nous qui refuse de céder à une quelconque revendication et préfère communiquer sur une Métropole dynamique plutôt que de bien considérer ses agents », estime Sébastien Renevier de la CGC.
Outre les revendications portant sur les rémunérations et le temps de travail, les syndicats pointent désormais du doigt les conditions de travail des agents. Absence de matériel pour travailler, déménagements des services, choc des cultures entre des agents venus du département qui doivent gérer des situations d’urgence et de détresse sociale et ceux du Grand Lyon habitués à construire sur la durée, sont autant de situations qui pour le représentant de la CGC conduisent à « rendre les agents agressifs ».
Les syndicats souhaitent désormais organiser leur lutte autour du préavis daté et promettent « des temps forts qui prendront des formes très différentes ». En revanche, ils annoncent qu’ils reprendront le chemin des instances paritaires, spécialement du CHSCT pour travailler sur l’expertise en cours concernant les risques psychosociaux.
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