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La transition des collectivités françaises vers le monde de l’éclairage intelligent s’opère lentement. D’un côté, plusieurs dizaines de projets réalisés et en cours ; de l’autre, l’attentisme de milliers de communes. Les contraintes réglementaire et financière imposeront cependant à toutes de franchir le pas…un jour.
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Smart city : les clés de la ville intelligente
L’éclairage public est un « gouffre énergétique », selon la formule de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Il représente le premier poste de consommation d’électricité d’une commune, soit près de la moitié en volume, un gros tiers de la facture et le cinquième des dépenses totales d’énergie.
Un parc largement obsolète – Or, le potentiel d’économies est « énorme, observe l’Ademe. Plus de la moitié du parc est obsolète : boules diffusantes, lampes à vapeur de mercure, etc. Près de 40% des luminaires en service ont plus de vingt ans « . L’Agence incite donc les collectivités à renouveler leur parc, la « vétusté des installations étant la principale cause de la surconsommation ». Et elle se propose de les y aider, en commençant par dresser un état des lieux précis de leur patrimoine, leur servant d’« outil d’aide à la décision ».
Le LED s’impose – Le remplacement des ballons fluorescents – une directive européenne en interdit la commercialisation à partir du 13 avril 2015 – est la première étape pour moderniser son éclairage public, car la plus naturelle et évidente à mettre en place. Leur substitution par des LED, dont le coût est certes élevé mais le rendement nettement supérieur, s’impose de plus en plus dans les collectivités. « Nous avons déjà traité 85 % des 66 000 points lumineux de nos 433 communes, alors que la moyenne nationale est de 50 % », se félicite la directrice du Syndicat départemental d’énergie de l’Aube (SDEA), Joëlle Guinot.
Bienvenue dans un nouveau monde – Cette rupture technologique leur ouvre aussi la porte d’un nouveau monde : l’éclairage intelligent, ou smart lighting. « Les LED permettent le on-off instantané avec un pilotage à distance, une gradation de 0 à 100 %, une segmentation de l’offre selon le besoin et la création de nouveaux services », a défendu le président de la société spécialisée dans la gestion de l’éclairage extérieur BH Technologies, Philippe Badaroux, lors de la conférence consacrée à « l’éclairage connecté dans la Smart City », le 19 mars 2015, à Paris.
A la demande – Des cas de collectivités s’étant engagées dans cette voie ont été présentés. Comme Aix-les-Bains (Savoie), qui expérimente depuis l’été 2014 le détecteur de présence sur une place de son centre-ville, où se trouve un parking. Ce dispositif permet un éclairage à la demande, et non plus selon des tranches horaires prédéterminées. « De nuit, l’éclairage public bascule à 20 % de sa puissance et il repasse à 100 % en cas de présence ...
La difficulté ne résulte pas au niveau des services techniques, qui je pense, savent que l’EP à led est opérationnel. Néanmoins il est nécessaire de former aussi les élus sur cette technologie et surtout concernant le retour sur investissement. Il faut aussi s’obliger à faire la transition en mettant à jour (ou création) des documents structurants comme un SDAL, une charte lumière, et un cahier des charges EP. Cette transition doit être accompagnée.