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Entre 2011 et 2014, les tarifs de l’eau dans les grandes villes françaises ont augmenté plus vite que l'inflation, selon une étude de 60 millions de consommateurs. Mais une augmentation des prix n’est pas forcément une mauvaise chose, car un prix bas peut cacher une augmentation future, comme le rappelle la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR).
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Pour son numéro d’avril 2015, le magazine 60 millions de consommateurs, aidé par l’association France Libertés, a étudié les tarifs de l’eau dans 130 grandes villes. Dans ces communes, les prix ont augmenté en moyenne de 6,3% depuis 2011, pour une inflation de 4%. Dans certaines villes, les hausses dépassent les 20% : Évreux (+37%), Bar-le-Duc (+25%) ou Agen (+24%).
« On ne peut pas comparer uniquement sur le prix, il faut voir le service pour les usagers et son coût », rappelle Michel Desmars, chef du département « Cycle de l’Eau » de la FNCCR. Un prix bas peut signifier un manque d’investissements qui se payera à long terme. Une situation qui explique l’augmentation importante du prix à Évreux sur la période étudiée puisque la ville a mené d’importants travaux. « L’évolution du prix n’explique rien », résume Michel Desmars.
Les contraintes locales sont très différentes d’une ville à l’autre. Les nappes phréatiques dans lesquelles est puisée la ressource en eau n’ont pas partout la même qualité et impliquent parfois des traitements importants. À l’autre bout de la chaîne, l’assainissement des eaux usées doit tenir compte du type de rejets dans le réseau (domestiques, industriels, agricoles). Et entre les deux, l’état des réseaux, des canalisations et des unités de traitement nécessitent parfois des investissements de renouvellement ou de modernisation.
Un prix difficilement en baisse
Pour mieux gérer l’impact des investissements, France Liberté demande s’il ne faudrait pas « sortir des toutes petites structures, au moins pour les investissements ». « C’est un des ...