Face à l’hostilité croissante des communes et des associations environnementales à l’épandage des boues d’Achères (Yvelines) dans le Cher-Nord, la préfecture a décidé de créer une mission d’expertise.
Cette structure, co-financée par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, le conseil général et la chambre d’agriculture associera également des collectivités, des associations environnementales et de consommateurs.
La MESE, qui pourra être saisie à tout moment par le préfet, est chargée d’apporter une « expertise technique sur les dossiers », ainsi que des conseils et informations aux acteurs de la filière (collectivités et agriculteurs). Cette structure était prévue dans l’arrêté préfectoral du 6 février 2009 qui autorisait l’épandage sur 5.000 hectares du Cher Nord. Certaines collectivités refusaient tout épandage tant que cette structure n’était pas opérationnelle.
Ainsi, la communauté de communes Sauldre et Sologne, présidée par Georges Ginoux avait voté fin février 2010 le vœu « de ne pas épandre les boues en provenance des Yvelines (…) tant que l’organisme indépendant de suivi n’aura pas été créé ».
La création de la MESE devrait donc entraîner l’adhésion de plusieurs communes à l’épandage. Mais l’Association de veille environnementale du Cher, qui fédère les associations hostiles aux boues ne désarme pas et dénonce cette « mission qui va avoir le rôle de donner un blanc-seing aux épandeurs ». L’association a même demandé au tribunal administratif d’Orléans (qui se prononcera le 24 mars) de suspendre en urgence l’arrêté préfectoral de février 2009 tout en déposant un autre recours en annulation.
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