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L’ouverture à la concurrence de lignes d’autocar interurbaines régulières, inscrite dans le projet de loi "Macron", suscite autant d'enthousiasme que de craintes. La route va-t-elle triompher au détriment du rail ? Jusqu'où réguler cette nouvelle offre privée ? Entretiens croisés avec le président de la fédération des usagers (la Fnaut), Jean Sivardière, et le président de la commission Infrastructures et transports de l’Association des régions de France (ARF), Jacques Auxiette.
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Jean Sivardière, président de la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports)
« La libéralisation du transport par car est prématurée »
« M. Macron ne connaît pas le secteur des transports. Contrairement à ce qu’il affirme, le train n’est pas 8 à 10 fois plus cher pour le voyageur que le car mais 2 fois en moyenne, et un « pauvre » peut souvent trouver des tarifs TGV, Intercités ou TER compétitifs avec ceux du car et du covoiturage s’il accepte des contraintes horaires. Cette erreur est regrettable, elle accrédite l’idée fausse que le train est toujours cher, donc fait pour les riches, et que l’autocar est le transport des « pauvres ».
Des liaisons routières sont nécessaires sur les itinéraires à courte distance ...