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  • Projet de loi «Macron» : amendement surprise sur l’ouverture des bibliothèques le dimanche

Culture

Projet de loi «Macron» : amendement surprise sur l’ouverture des bibliothèques le dimanche

Publié le 17/02/2015 • Par Hélène Girard • dans : France

Les députés ont adopté, ce samedi 14 février 2015, un amendement au projet de loi « Macron » qui oblige les maires à soumettre au conseil municipal la question de l’ouverture de la bibliothèque le dimanche. Cet amendement, défendu par l’ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti, a fait l’objet d’une nouvelle rédaction à la demande du ministre de l’Economie et devrait encore être précisé par les sénateurs.

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Qui aurait imaginé que les députés introduiraient dans le projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques (projet de loi « Macron ») un amendement sur les horaires des bibliothèques ? C’est pourtant ce qui s’est passé le samedi 14 février 2015, lors de la discussion sur la modification du régime des « dimanches du maire » (augmentation du nombre de dimanches travaillés autorisés par les maires dans les commerces de détail). L’ancienne ministre de la culture, Aurélie Filippetti, député (PS) de Moselle, a défendu un amendement obligeant les maires à faire délibérer le conseil municipal sur l’ouverture des bibliothèques le dimanche (article 80, alinéa 2).

Dans l’année suivant la promulgation de la présente loi, dans le cadre de la concertation préalable à la désignation des dimanches prévus à l’article L. 3132-26 du code du travail, le maire soumet au conseil municipal et, le cas échéant, à l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale la question de l’ouverture des bibliothèques.

19 heures hebdomadaires

Aurélie Filippetti a fait valoir un « sujet d’intérêt général » et l’importance de ce « lieu d’émancipation individuelle » qu’est la bibliothèque. L’ancienne ministre – qui avait fait de 2014 l’année des bibliothèques – n’en est pas à son premier plaidoyer en faveur d’horaires élargies dans les équipements de lecture publique. Redevenue députée, elle a donc voulu adresser une « incitation » aux maires, « qui devrait faciliter les discussions avec les représentants des organisations syndicales des établissements. » Quelques villes ont déjà franchi le pas, notamment en accueillant le public le dimanche (Rennes, Toulouse, Saint-Malo…). Mais, avec une durée d’ouverture s’établissant en moyenne à 19 heures hebdomadaires, les bibliothèques ne répondent pas pleinement aux besoins des habitants et supportent mal les comparaisons internationales. Ce point faible est d’ailleurs régulièrement dénoncé.

 

Flickr BY-CC

Flickr BY-CC

 

Initiative étonnante

L’amendement d’Aurélie Filippetti a tout de même de quoi surprendre. Ce pour au moins cinq raisons, que ses contradicteurs dans l’hémicycle n’ont pas manqué de relever :

  • pourquoi traiter le cas des bibliothèques, service public local, dans un texte portant sur l’organisation de la vie économique ?
  • dans quelle mesure un tel amendement ne contredit-il pas la libre administration des collectivités territoriales ?
  • pourquoi avoir besoin d’une loi pour qu’un conseil municipal en débatte ?
  • la question ne se pose pas partout, certaines communes ayant une bibliothèque modeste, et/ou associative et animée par des bénévoles.
  • enfin, envisager l’ouverture de la bibliothèque le dimanche suppose, pour la commune, d’en évaluer le coût (heures supplémentaires ou récupération des agents, dépenses de fonctionnement du bâtiment en sus etc.), un temps de négociation avec les agents et leurs représentants etc.

Nouvelle rédaction en vue

L’amendement « Filippetti » a finalement été adopté, mais modifié par un sous-amendement demandé par Emmanuel Macron. Le ministre de l’Economie a souhaité limiter le débat en conseil municipal à la première année suivant la promulgation de la future loi « Macron » (à l’instar de ce qui est prévu pour le débat sur l’ouverture dominicale des commerces), estimant inutile « que cette discussion ait lieu chaque année. » En outre, il a demandé que la rédaction de cet article 80 soit étudiée en vue du passage du texte au Sénat, afin de prendre en compte son incidence sur les dispositions relatives à la FPT, ou d’insérer ce sujet dans le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), dont les députés ont commencé l’examen en séance ce mardi 17 février.

Une critique récurrente

La faiblesse des horaires d’ouverture des bibliothèques est régulièrement dénoncée. Dans un rapport sur le sujet en 2013, l’Inspection générale des bibliothèques,en a même pointé la « ringardise ». En 2014, l’ONG « Bibliothèques sans frontières » a, de son côté, lancé une pétition intitulée « Ouvrir + les bibliothèques ». Initiative nuancée par un collectif de professionnels de la culture de la Ville de Paris, auteur d’une autre pétition « Ouvrons mieux les bibliothèques », qui met l’accent sur les moyens nécessaires à l’élargissement des plages horaires.
A la veille des dernières élections municipales, l’Association des bibliothécaires de France (ABF) a fait en quelque sorte la synthèse de ces deux initiatives en développant les conditions de réussite d’une telle option. Enfin, dans un entretien avec La Gazette, publié le 8 décembre 2014, l’actuelle ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a plaidé pour « l’accessibilité d’un service public essentiel » et « son adaptation aux rythmes de vie de la population ». Lors des Assises des bibliothèques, qui se sont déroulées à Paris, le même jour, a été présenté un guide pratique « Ouvrir grand la médiathèque », réalisé par le ministère et l’ABF, pour mettre en lumière les bonnes pratiques en matière d’extension des horaires.

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Commentaires

Projet de loi «Macron» : amendement surprise sur l’ouverture des bibliothèques le dimanche

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BORG

18/02/2015 09h55

OUI, pour l’ouverture dominicale des bibliothèques, médiathèques le dimanche !
Le repos dominical ne permet pas que le sport, la distraction !
La lecture, l’instruction individuelle ou pas sont permis par les médiathèques.
Ces dimanches permettront des expositions, des animations publiques de poésie, études de texte, comme le font déjà de nombreuses médiathèques, mais en semaine à des heures.
Évidemment, le personnel peut se sentir lésé, obligé. Mais outre des compensations financières, de congés, quelle satisfaction de satisfaire le public ! Leur rôle pourrait compléter l’enseignement scolaire, universitaire.
Les médiathèques, généralement situées en centre ville ou à proximité, devraient toutes offrir un service informatique, internet, aujourd’hui indispensable même au livre, au journal papier !
Bref, les arguments pour sont inombrables !

van

18/02/2015 09h56

cela dépend des bibliothèque. A Lens dans le Pas de Calais : Médiathèque ouverte 38 H par semaine. une moyenne reste une moyenne.

J.Milan

18/02/2015 12h30

Bonjour,
En dehors de la question « conseil municipal » (il faudra bien un jour que les bibliothèques dépassent ce cadre, dans leur gestion, leurs missions etc.), il ne suffit pas de lancer de grandes incantations, mais bien de réfléchir structurellement, économiquement à ce que cela implique (organisation, temps partiels, automatisation, etc…). Les bibliothèques anglo-saxonnes peuvent ouvrir beaucoup plus car elles sont organisées pour cela et ont le soutien des pouvoirs publics (même si c’est pas toujours facile). plus qu’un amendement et de la médiatisation facile et non productive, posons des éléments de réflexion et de réponses : comment pouvons-nous ouvrir plus les bibliothèques en France et pourquoi ? Et sont-elles adaptées pour recevoir beaucoup plus de monde en même temps ?

François

18/02/2015 03h06

Notre médiathèque est ouverte 5 jours à tous et le lundi aux groupes scolaires. Les créneaux d’ouverture à tous sont de 36 heures par semaine, toute l’année.
Les médiathèques ont bien sûr évolué vers le numérique…
En ce qui concerne l’ouverture au public le dimanche, c’est bien drôle ! Pourquoi pas la nuit aussi ? Ce serait bien, mais est-ce indispensable, efficient et possible économiquement ?
Les médiathèques prêtent des ouvrages. Si on veut se cultiver le dimanche on peut le faire en utlisant les supports culturels empruntés non ?
Quant au qui paiera la note nos gouvernants sont muets. L’Etat diminue ses « dotations » la Cour des Comptes écrit qu’il faut diminuer la dépense publique, et chaque année on nous sort de nouvelles idées pour dépenser plus. Après les nouveaux rythmes scolaires, les bibliothèques…

MAGDELEINE

18/02/2015 04h37

ouvrons plus la bibliothèque municipale :
le dimanche
trois soirs par semaine jusqu’à 2oH
Merci

YoungBib

19/02/2015 11h28

@ J. Milan

Bonjour

Vous posez d’excellentes questions, en soulignant le modèle anglo-saxon.
Je vais vous donner une solution très simple qui résout ce problème.

Tirée, elle aussi, du modèle anglo-saxon.

Angleterre : un bilan « catastrophique » du ministre de la Culture sur les bibliothèques
« Celui-ci aurait en effet d’une part négligé le sort des bibliothèques britanniques, et minimisé les chiffres concernant la fermeture de 157 d’entre elles ».

Ecosse
« Les autorités du Moray, qui projettent d’économiser 30 millions de livres au cours des trois années à venir, ont décidé de fermer 7 bibliothèques sur les 15 actuellement actives dans la région. »

Vous avez ici « La » solution simple et efficace.
On ferme les bibliothèques (de quartier ou de proximité), on redéploie les personnels sur les bibliothèques centrales.

Et on obtient un double avantage : c’est au même prix (dimanche compris) et comme les horaires des petites bibliothèques sont inférieures à ceux de la structure centrale : ô joie, la moyenne horaire des bibliothèques va dépasser les 19h00. C’est une question de mathématique.

Tout bénéfice !

D’ailleurs, on peut se demander pourquoi les anglais n’ont pas poussé leur logique jusqu’au bout. Une seule grosse bibliothèque centrale par région, ouverte 20h/24h. Soit 140 heures d’ouverture, de quoi exploser les autres pays sur le podium international.

Et s’il y sur-affluence ?
Facile, on mettra des salles d’attente et les gens prendront un ticket. (Cf. nombre de structures d’état centralisées : Préfecture, Sécurité Sociale, ANPE, etc.). Ils ont l’habitude.

La variable cachée, c’est bien sûr le temps et le coût de déplacement des personnes vers les grosses structures.
Mais s’ils utilisent les transports en commun (de manière évidente moins nombreux le dimanche), ça reste tout bénéfice.

La variable cachée dans le projet de Mme Filipetti et M. Macron (Bénévole chez Bibliothèque Sans Frontière), c’est le financement : qui va payer ces ouvertures du dimanche ?

Au temps de 50 milliards de réduction de dotation de l’Etat, on a vite compris.

– Soit on augmente les impôts locaux (pour recruter des fonctionnaires… ah non, c’est vrai qu’il faut aussi diminuer leur nombre… donc, je corrige, pour recruter des étudiants vacataires). => Ce qui n’est pas populaire

– Soit on déshabille Paul pour habiller Pierre… plutôt gênant puisque travail le dimanche compte double (une heure d’ouverture le dimanche = deux heures d’ouverture en moins sur la semaine. Différentiel -1). => Ce qui va à l’encontre du but recherché.

On peut aussi se poser la question : qui viendra le dimanche en bibliothèque ? (alors que c’est déjà ouvert le samedi et qu’il est donc possible d’accéder aux expositions, animations, etc. ce jour-là, et le reste de la semaine)

D’où les vraies questions :

– Pour qui ouvre-t-on le dimanche ?
– A quel coût ?

Ce qui revient à dire : à combien, par personne, se monte le ticket d’entrée dominical à la bibliothèque (pour couvrir ces frais) ?

Parce qu’il ne faut pas être naïf. Dans le commerce : ouverture le dimanche = hausse des coûts salariaux = coûts répercutés sur les clients. (de toute la semaine !). Ce n’est pas gratuit du tout !

Donc, l’équation n’est pas : « comment pouvons-nous ouvrir plus les bibliothèques en France ? »
Mais : combien êtes-vous prêt à payer pour votre entrée « bibliothèque » le dimanche ?

Est-ce vraiment utile et rentable partout, ou bien juste dans les grandes villes ?

France14

26/02/2015 11h55

Est-ce une bonne initiative ? Quel est le rôle économique d’une bibliothèque ? Il faudra du personnel, ce qui engendra un un coût pour la collectivité. Quand une seule personne gère une bibliothèque, comment fera t-elle. Elle n’aura plus de dimanche ?
Faut il ouvrir un dimanche par mois, tous les dimanches, en fonction de la taille de la commune ? beaucoup de questions se posent

OUI à la culture mais pas à n’importe quel prix

MB

05/05/2015 09h12

Peut-être serait-il important, déjà, pour rendre accessible et « ouvrir grand » la médiathèque, de passer à la gratuité pour tous ??!!

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