Les transports en commun lyonnais devraient circuler normalement le 5 octobre après l’annonce de la fin de la grève décidée tôt ce matin par quelque deux cents grévistes.
L’intersyndicale, qui avait déposé un préavis de grève reconductible jusqu’au 1er janvier 2010, a donc préféré arrêter un mouvement qui aura duré 11 jours et suivi, selon les jours et les lignes, par 20 à 30% du personnel.
Face au mécontentement croissant de la clientèle, les grévistes semblent vouloir adopter une nouvelle stratégie. Ils devraient lancer des actions lors d’événements «où aiment parader les élus», comme l’indiquait un porte-parole CGT le 1er octobre. A Lyon, tout le monde pense au 8 décembre, «la fête des Lumières», très prisée par les élus mais aussi par les quelque trois millions de visiteurs dans les rues pendant quatre jours.
Les grévistes sont particulièrement remontés contre Bernard Rivalta, président du Sytral, et Gérard Collomb, président du Grand Lyon, qui ont évoqué les salaires perçus par les salariés des TCL (Keolis Lyon), soit «1.600 euros nets».
C’était une première de la part du maire de Lyon, agacé par la durée annoncée du conflit, et qui s’était exprimé en conseil municipal : «je n’ai pas l’impression que ce soit toujours les salariés des TCL qui soient les plus défavorisés dans la para-fonction publique territoriale, quand je regarde la ville de Lyon, la Communauté urbaine, et les autres mairies», a souligné le maire de Lyon en appelant «à la responsabilité des organisations syndicales».
Le 2 octobre, l’intersyndicale a annoncé qu’elle ne signerait pas les nouveaux accords d’entreprises prévus le 23 octobre et elle demande la nomination d’un médiateur par le préfet du Rhône.