Sans vouloir contester la légalité de l’intervention, la Fondation Abbé Pierre est profondément choquée que l’on jette à la rue des familles au moment même où le froid et la neige mettent en péril la santé ou la vie des personnes, selon le communiqué.
Les autorités auraient a minima pu attendre le 15 mars et la fin de la trêve hivernale pour procéder à cette intervention, poursuit la Fondation, jugeant que le principe d’humanité ne peut être relégué au second plan….
Au-delà de cet événement, dans une situation de pénurie de logements extrême et de grave fragilisation des familles, on ne peut s’étonner que certains aient recours à des solutions de fortune – faute de mieux, poursuit la Fondation.
La mairie de Bagnolet et la préfecture de la Seine-Saint-Denis ont tenté de justifier l’évacuation de ce squat.
Pas lié à la trêve hivernale car il s’agit d’un squat
L’association Droit au logement (Dal) a dénoncé « une expulsion en plein hiver ».
La préfecture a fait valoir le 12 février 2010 que les autorités n’étaient pas liées à la trêve hivernale dans le cas de cet immeuble de Bagnolet, car il s’agissait d’un squat.
Selon les autorités, 20 personnes, uniquement des hommes, vivaient dans le squat. Selon le Dal, elles étaient une quarantaine, avec des enfants.
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