À la demande de la ville d’Orléans, le tribunal de grande instance d’Orléans devrait examiner dans les prochains jours une demande d’expulsion de deux familles Roms.
Le 4 février, leur camp de fortune installé sous un pont est détruit par un incendie accidentel. La ville reloge alors ces deux familles, de 13 personnes au total, dans une salle municipale. Une solution est ensuite trouvée avec la préfecture pour transférer ces familles dans un foyer de travailleurs immigrés célibataires à Chalette-sur-Loing, en banlieue de Montargis à 60 kilomètres d’Orléans.
Mais, le jour du départ, les familles, appuyées par un comité de soutien refusent ce transfert, à l’origine d’une violente polémique.
Florent Montillot, adjoint à la tranquillité publique (Nouveau Centre) dénonce alors violemment les membres du collectif de soutien qui instrumentalisent la misère des gens et nourrissent une orchestration politico-médiatique. De même, le maire de Chalette, Franck Demaumont (PC) qui n’avait pas été prévenu du transfert des Roms dans sa commune se déclare scandalisé et attaque la ville d’Orléans qui veut se débarrasser de ses migrants.
Les familles Roms sont toujours logées dans la salle orléanaise. C’est pourquoi la ville a engagé une procédure d’expulsion afin que la préfecture reprenne la main pour transférer les Roms et assurer, selon Florent Montillot, leur retour dans leur pays.
La question ne sera pourtant pas réglée définitivement avec ces deux familles, car un autre camp de caravanes s’est formé au sud de la ville avec plusieurs dizaines de personnes installées dans des conditions très difficiles.
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