Si le budget principal 2010 de la ville de Montpellier, adopté le 8 février, augmente de 1,2 % à 457,5 millions d’euros, les opérations réelles baissent de 6 % à 397,8 millions, dont 63,4 % de dépenses réelles de fonctionnement (+2,8 %).
La part des charges de personnel (53,5 %) est inférieure à la strate des collectivités de même taille (54,6 %), mais elles sont en augmentation de 4 % après une hausse de 3 % en 2009. Explication : la poursuite de la «déprécarisation» d’un certain nombre d’agents de catégorie C. Il n’y aura plus aucun agent vacataire dans deux ans, assure le directeur général des services. La ville emploie 3.600 agents.
Les dépenses réelles d’investissement fléchissent de 15 % par rapport à 2009, passant à 147,9 millions, dont 128,1 millions de dépenses d’équipement.
L’investissement de 498 euros par habitant reste, insiste la ville de Montpellier, supérieur au niveau des communes de même strate (340 euros par habitant).
52 millions d’euros iront au quasi-achèvement du nouvel hôtel de ville, sur les bords du fleuve Lez, qui doit être livré en 2011. 23 millions seront investis dans le développement de nouveaux quartiers et 7 millions dans le programme de requalification urbaine.
Taxes locales resteront stables
Les recettes réelles de fonctionnement, 285,2 millions d’euros, montent de 2,5 %. La fiscalité directe amènera 40 % et le produit fiscal est attendu à 159,2 millions d’euros (+ 3,7 %). Les taux des taxes locales resteront stables en 2010 alors qu’ils avaient augmenté de 5,4 % en 2009.
Les ressources versées par l’État (dotations, compensations et subventions) atteignent 71,2 millions (69,7 millions en 2009). Mais cette part, dénonce la commune, baisse de 19,2 % à 18,3 % des recettes. La ville de Montpellier regrette toujours le retard sur la prise en compte des chiffres de recensement, qui pénalise les villes comme Montpellier en forte croissance démographique.
Les recettes d’investissement (112,6 millions d’euros) baissent de 20 %. Le FCTVA sera de 12,5 millions en 2010, après 13,3 millions en 2009.
Baisse de 7;9% de l’emprunt
L’emprunt d’équilibre du budget primitif 2010 est envisagé à 73,6 millions d’euros (en baisse de 7,9 %). La maire Hélène Mandroux s’est félicitée que Montpellier soit la seule ville de plus de 100.000 habitants à ne compter aucun produit structuré dans son encours de dette. L’annuité de la dette constitue 4 % des dépenses réelles totales. Le ratio de capacité de désendettement s’élève à 3,8 ans.
Thèmes abordés
Régions