Un an après son annonce par le premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault, le pacte de sécurité et de cohésion sociale pour Marseille livre son premier bilan. L’évaluation de « l’approche globale » menée dans le cadre des zones de sécurité prioritaire était attendue par Bernard Cazeneuve, qui surveille de près le fonctionnement de ce partenariat local dynamique.
« En ce qui concerne le volet cohésion sociale, l’objectif était d’apporter rapidement des réponses concrètes, mesurables, aux besoins identifiés dans les quartiers, et ce, de manière visible pour les habitants », rappelle le préfet des Bouches-du-Rhône, Michel Cadot.
De fait, à l’occasion d’une cérémonie où des acteurs de terrain étaient invités à témoigner, vendredi 21 novembre 2014, l’Etat a pointé les efforts d’ores et déjà mis en œuvre pour améliorer la qualité de vie dans les zones de sécurité prioritaires marseillaises.
Trois grandes priorités avaient été identifiées en 2013 : éducation et jeunesse, cadre de vie et services publics dans les quartiers, emploi et insertion professionnelle. Les 37 millions d’euros débloqués en 2014, associés en fonction des projets aux financements des collectivités, ont été essentiellement investis dans le renforcement des dispositifs existants.
Dans les écoles, douze classes accueillant les moins de trois ans ont ouvert, des enseignants spécialisés ont pris en charge 200 enfants récemment arrivés à Marseille pour leur apprendre le français et deux médecins, quatre infirmières et deux assistantes sociales ont été affectés aux écoles des ZSP.
Des actions visent également les familles des écoliers et des collégiens : 1 500 familles contre 700 en 2013 bénéficient d’un accompagnement au soutien scolaire de leurs enfants, des crédits ont été octroyés aux établissements afin de garantir aux familles précaires la prise en charge de leurs frais alimentaires, de transport ou de matériel scolaire.
Les équipements sportifs de cinq collèges sont en outre désormais accessibles entre 18 et 21h, ce qui permet aux associations de proposer des activités sportives gratuites aux familles. Le sport s’est également invité au pied des cités où des entrainements de hand-ball sont dispensés.
Et on a aussi travaillé sur la santé des populations fragiles en créant dix postes supplémentaires dans les centres médico-psychologiques ou en créant un groupement de coopération entre la psychiatrie et le logement social.
Côté emploi, des moyens supplémentaires ont été accordés aux agences Pôle emploi des quartiers concernés pour le recrutement d’agents mais aussi pour la mise en place de permanence dans les centres sociaux. Et des solutions d’insertion, d’accompagnement vers l’emploi ou la création d’entreprise sont également proposées.
La mise en œuvre du pacte sera poursuivie avec des moyens similaires sur 2015 et 2016. Après ce premier bilan, la préfecture des Bouches-du-Rhône envisage de recueillir le point de vue des Marseillais sur ce vaste plan. Une restitution au public devrait avoir lieu fin décembre.
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