Le site, aujourd’hui interdit au public, sous lequel sont stockées près de 225.000 tonnes de déchets radioactifs, déchets ultimes de l’usine de traitement de l’uranium que la Cogema (aujourd’hui Areva) a été exploité jusqu’à sa fermeture en 1953.
Des contrôles effectués par le laboratoire de la CRIIRAD (commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), confirmés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), y ont révélé une radioactivité supérieure à la normale.
À la demande de la DRIRE (aujourd’hui la DREAL), deux options ont été définies par Areva :
- la décontamination complète du parking, par transfert des déchets et le traitement du site, pour un montant qui s’élève à 700.000 euros ;
- le décapage superficiel des emplacements les plus actifs et le recouvrement par une couche d’enrobé, pour un montant estimé à 500.000 euros. C’est cette deuxième option, moins onéreuse, qu’Areva a entrepris de mettre en œuvre.
Les travaux ont débuté en juillet 2009, par le décapage de la zone. Les résidus ont été confinés dans une cellule, puis recouverts de concassés et d’un enrobé de 50 millimètres. Mais, le 25 janvier 2010, les mesures effectuées ont révélé l’insuffisance des moyens déployés. Les taux relevés restent quatre fois supérieurs à la norme.
Aujourd’hui, Areva propose la mise en place d’une membrane « colétanche » sur le concassé, avant de refaire l’enrobé. Cette proposition a reçu un avis favorable de la CLIS, la commission locale d’information et de surveillance, mise en place en janvier 2009, sans les voix, toutefois, des représentants des deux associations de protection de l’environnement qui y siègent. Le préfet, qui a autorité en la matière, n’a pas encore statué.
La situation met le maire, une fois de plus, dans l’embarras. L’opposition lui reproche, depuis le départ, de ne pas s’être battu pour obtenir le décapage en profondeur du parking, seul moyen de se débarrasser du problème, selon la conseillère municipale Christine Bernard. La solution retenue relève du bricolage, dit-elle, s’inquiétant de l’étanchéité, dans le temps, du coffrage.
Nous avons pris en compte l’avis des organismes et structures compétentes (la DRIRE et l’ASN), se défend Dominique Lotte, le maire (PS), qui rappelle l’obligation de résultat à laquelle Areva est tenue, sous peine de recommencer les travaux.
Thèmes abordés
Régions