Pour les élus locaux et autres fonctionnaires territoriaux cherchant à l’identifier pour collaborer avec elle, l’administration pénitentiaire a désormais un visage. Ses frontières sont-elles régionales, départementales voire intercommunales ? Dans quelles villes est-elle présente ? Sous quelle forme et quels services ? Comment les établissements sont-ils répartis ? En se laissant cartographier, l’administration pénitentiaire a répondu aux interrogations de certains acteurs locaux.
On y découvre notamment les périmètres précis des neuf directions interrégionales : Paris, Lille, Centre-Est Dijon, Est-Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Rennes.
Autres précisions utiles : où sont situés les 191 établissements pénitentiaires, et surtout quel type d’établissements accueillent les villes-hôtes ?
La France compte :
- 43 centres pénitentiaires ;
- 6 maisons centrales ;
- 25 centres de détention ;
- 98 maisons d’arrêt ;
- 6 établissements pénitentiaires pour mineurs ;
- 11 centres de semi-liberté ;
- 1 établissement public de santé national de Fresnes (EPSNF)
Le public carcéral y est réparti en fonction de la capacité d’accueil des établissements, mais aussi et surtout en fonction du régime de détention et de leurs catégories de condamnation (longues peines, peines aménagées, population à risques, population ayant une activité professionnelle, etc) : les maisons d’arrêt n’accueillent effectivement pas le même type de détenus que les maisons centrales.
Par ailleurs, 51 de ces 191 établissements, que ce soit des centres de détention ou des maisons d’arrêt, fonctionnent via une gestion déléguée à un groupe privé (Sodexo, Bouygues, Eiffage, etc). Pour autant, l’emplacement de ces établissements ne figure pas sur cette carte.
Peu après avoir fait voter la réforme pénale plaçant les 103 services pénitentiaires d’insertion et de probation au cœur de son action de prévention de la récidive, le ministère de la Justice a également souhaité indiquer où ces structures départementales étaient implantées.