L’étude, très technique, relève que la gestion très active de sa dette par les services financiers de Lille Métropole a permis de dégager de réelles économies, évaluées à 41 millions d’euro, ces dernières années. Mais elle met en avant un niveau de risque aujourd’hui élevé sur des montants importants.
La perte actuarielle nette est estimée à 70,5 millions d’euros sans préjuger des risques potentiels futurs. Le rapport évoque un produit (le n° 22.401) swappé – échangé – cinq fois par LMCU, pour une perte globale dépassant 25 millions d’euros.
Il note un autre produit, le 21.002, «adossé à un excellent taux Euribor de – 0,11%, il a finalement été troqué contre une spéculation sur l’inflation, soit une perte nette de 3,3 millions d’euros».
Plusieurs réaménagements de dette ont d’ores et déjà été conduits par la communauté urbaine depuis janvier dernier. Ils ont permis de réduire à 67 millions d’euros la perte actuarielle.
Néanmoins le risque reste lourd. «544 millions (de dette, NDLR) sont adossés à des produits hautement spéculatifs, qui varient en fonction d’indices exotiques (devises hors zone euro) et qui peuvent basculer sur des taux dont les modes de construction ne garantissent aucun plafond et risquent en théorie de dépasser 15%», indique le rapport.
La situation suscite la colère de Martine Aubry, présidente de Lille Métropole depuis un an, qui envisage d’attaquer Dexia et deux autres établissements, de concert avec d’autres collectivités, pour avoir proposé de tels produits à risque.
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