Le Centre de planification et d’éducation familiale (CPEF) installé à l’hôpital d’Orléans dans le centre-ville pourrait fermer ses portes le 5 février 2010. Le conseil général du Loiret n’a en effet pas renouvelé la convention de financement qui le liait au CPEF. A la suite d’un appel d’offre, c’est le Mouvement français pour le planning familial, non installé dans les murs de l’hôpital, qui doit désormais remplir cette mission d’information et d’accueil des femmes désirant avorter.
Mais un centre d’IVG ne peut fonctionner qu’avec un CPEF qui assure des prestations de conseil familial. La fermeture du centre actuel devrait donc aboutir à l’interruption des IVG (1400 par an à Orléans) avec l’envoi des patientes vers les centres d’IVG de Tours ou Blois, les autres centres du département (Montargis, Pithiviers et Gien) étant jugés incapables d’absorber les « surplus ».
La présence du centre d’IVG au sein de l’hôpital n’est pas négociable, explique le directeur général adjoint du centre hospitalier régional, c’est pourquoi nous souhaitons négocier avec le conseil général. Le litige porte notamment sur le financement de 1,5 poste de conseillère conjugale. Une demande refusée par Jean-Noël Cardoux, vice président en charge des affaires sociales au conseil général : cette question déclare-t-il relève seulement de la compétence du CHRO et des autorités de tutelle à qui il revient peut-être de rappeler au CHRO ses obligations légales pour assurer le service public auprès des populations concernées. Un comité de soutien composé de médecins, d’élus et de syndicalistes a été créé et une pétition lancée pour demander le maintien du CPEF et sa collaboration avec le Planning familial sous peine de remettre en cause la loi Veil 35 ans après et le droit des femmes.
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