« Nous ne sommes pas du tout opposés à une réforme. Le dispositif est certes inégalitaire en ce qu’il comprend une part fixe et une part variable fonction du salaire », explique Didier Bourgoin (Snuclias-FSU). La CFDT cite un exemple : pour quatre enfants, le SFT peut varier de 310,87 à 484,60 euros par mois.
« Nous ne sommes pas pour le statu quo, confirme Christophe Couderc (CGT Services publics). Nous demandons une revalorisation du montant pour le premier enfant – actuellement moins de 3 euros par mois –, car c’est à ce moment que les dépenses sont les plus élevées, ainsi que pour le 3e enfant. »
Forfait – « Les annonces, nous les attendons depuis des années. Les propositions portées par les syndicats lors de la dernière négociation de 2012 – qui n’avait pas abouti – visaient un montant forfaitaire quel que soit le niveau de salaire », rappelle le représentant.
« Il faut comparer ce qui est comparable, a pour sa part estimé Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la Famille, le 23 octobre sur Sud Radio. La question qui se pose, c’est plutôt l’intégration du supplément dans le salaire. »
« Nous sommes favorables à une véritable discussion, à condition de d’évoquer également l’intégration du régime indemnitaire », souligne aussi Bruno Collignon (FA-FPT). « Je suis partisan d’une réforme mais une suppression serait scandaleuse. Pour de nombreux agents, il s’agit d’un vrai complément de rémunération », insisteAnge Helmrich (Unsa-territoriaux).
Des efforts depuis de nombreuses années – La secrétaire d’Etat elle-même repousse tout parallèle entre les allocations familiales et le SFT. Il s’agit, rappelle-t-elle, d’un « élément de salaire, pas d’un élément de la politique familiale ». « Le supplément familial n’est pas versé par les caisses d’allocations familiales », a-t-elle souligné.
« Dire qu’il faut supprimer le supplément familial chez les fonctionnaires, ça revient à dire qu’il faut baisser le salaire des fonctionnaires ! Je ne le dirai pas, car je ne pense pas qu’il faille baisser le salaire des agents qui font déjà, du point de vue de leur salaire, des efforts depuis de nombreuses années », a-t-elle dit.
Avec la modulation des allocations familiales – qui touchera pareillement salariés du privé et fonctionnaires – « les salariés du privé ne voient pas pour autant leur salaires baisser ! » a insisté la secrétaire d’Etat à la Famille et aux personnes âgées.
Pertinence de la corrélation diplôme/catégorie – Les organisations syndicales et la DGAFP ont aussi entamé les discussions sur l’avenir de la fonction publique, mercredi 22 octobre. Le premier thème abordé – qui mobilisera quatre réunions – est la rénovation et la simplification de l’architecture statutaire.
La rencontre de mercredi a porté spécifiquement sur « le classement hiérarchique des corps et des cadres d’emplois ». Les partenaires sociaux sont invités à réfléchir sur la pertinence de la corrélation diplôme/catégorie, et sur les niveaux hiérarchiques (leur suppression est-elle envisageable ? faut-il redéfinir de nouveaux niveaux hiérarchiques ? doit-on envisager la création d’un plus grand nombre de niveaux ?)
La prochaine séance de la négociation est fixée au 5 novembre.
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés