Après de premières estimations présentées au début du mois, La Banque Postale a publié, mercredi 22 octobre, l’intégralité de sa note de conjoncture sur les finances locales. Pour l’ensemble des collectivités, les dépenses d’investissement reculeront de 7,4 %, à 53,5 milliards d’euros, mais les communes (-10,2 %) et les intercommunalités (-5,6 %) seront davantage concernées que les départements et les régions (-3,4 %). Un repli de cette importance est quasi-inédit depuis une trentaine d’années, à l’exception des années 1993 et 2010.
« Ce qui frappe c’est l’ampleur de ce recul et le fait que, face au coup de frein logique du bloc communal liés aux élections municipales, les régions et les départements ne jouent pas un rôle contracyclique », observe Thomas Rougier, le directeur des études secteur local de l’établissement bancaire.
Détérioration sans précédent de l’épargne brute – Parallèlement, la capacité d’autofinancement des collectivités locales devrait également diminuer de 5,6 % en 2014.
C’est la première fois depuis les premières lois de décentralisation de 1982 que l’épargne brute recule ainsi trois années de suite et la tendance des années suivantes ne laisse pas entrevoir d’inversion à court terme. Sans les recettes nouvelles attribuées aux départements – via la possibilité d’augmenter le plafond les DMTO – le recul de l’autofinancement atteindrait même 10 %.
« Ce n’est pas forcément catastrophique, mais c’est symptomatique de la situation actuelle des collectivités », considère Thomas Rougier.
Cette dégradation est liée à « l’atonie » des ressources des collectivités en raison de la pause fiscale et de la première baisse des dotations de l’Etat de 1,5 milliard d’euros.
Cette faible évolution des ressources fiscales s’explique à la fois par « la très faible utilisation du levier fiscal, même pour une année électorale, et la stagnation de ...
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