En dépit des âpres difficultés qu’ils rencontrent, 70 % des territoriaux demeurent fiers d’exercer dans la FPT – voire très fiers pour un sur cinq, avec une poussée plus marquée chez les agents de la catégorie C – et 68 % globalement satisfaits de leur travail au quotidien, soit dans les deux cas un gain de deux points par rapport à 2013. Paradoxal ? Que nenni ! Car ces hommes et femmes ont encore et toujours chevillées au corps la mission de service public et la satisfaction des usagers qui procurent leurs principales « récompenses » à respectivement 86 % et 84 % d’entre eux.
Nouvelles compétences – L’intérêt du travail, première des motivations pour sept agents sur dix, s’avère donc un objectif d’autant plus atteint que, dans une belle unanimité catégorielle, deux tiers des répondants saluent l’autonomie et l’initiative laissée dans l’organisation du travail (particulièrement escomptées par les cadres A) ainsi que l’acquisition de nouvelles compétences, ce dernier item progressant ainsi de trois points par rapport à 2013.
La qualité de l’ambiance dans l’équipe fait également 62 % d’heureux, tandis que les collègues sont proclamés premier soutien au quotidien par 68 % des interrogés, et cela davantage parmi les agents de la catégorie A (76 %) que ceux de la catégorie C (66 %).
Autant de points d’appui managériaux forts, donc, auxquels élus et dirigeants sont largement conviés à s’adosser pour « réenchanter » les agents.
« Une fierté à utiliser comme un levier »
Estelle Havard, DGA « relations humaines et à la population » au conseil général du Val-de-Marne
Agent d’un service public de proximité qui reçoit chaque jour des administrés, le fonctionnaire territorial ne peut qu’avoir conscience du caractère essentiel de sa mission au quotidien. Une fierté qui doit non seulement être préservée, mais également fortifiée dans le contexte, et utilisée comme un levier concret de toute recherche d’amélioration de l’efficacité sociale de la fonction publique, par exemple dans le cadre d’un projet d’administration. Outre les axes purement organisationnels d’une telle dynamique (diversification des partenariats, évaluation des politiques publiques, etc.), la démarche passe aussi par une refondation des collectifs de travail et l’irrigation d’une culture commune venant incarner l’action.
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