Le ministre a en effet annoncé que le contournement Est de l’agglomération de Rouen sera bien inscrit au schéma national des infrastructures de transport. «Un scoop», s’est exclamé un élu local.
«C’est ce que nous avons décidé avec Jean-Louis Borloo, mais il faudra attendre le vote des députés pour valider ce projet» a indiqué Dominique Bussereau après une réunion avec l’ensemble des grands élus régionaux à la préfecture de Haute-Normandie.
Attendu depuis 30 ans, le projet de contournement Est de l’agglo de Rouen, visant à désengorger la cité de quelques 4 à 5.000 camions qui y transitent quotidiennement, est une arlésienne depuis plus de 20 ans. Inscrit dans les budgets de différents contrats de plan Etat-région, cet investissement estimé à 900 millions d’euros n’a jamais été réalisé faute de financement de l’Etat, la région et les départements étant depuis toujours prêts à financer leur quote-part qui pourrait atteindre 50% du total.
Ligne Paris-Normandie
Quant au reste de la journée du ministre, pas de surprise. Au Havre il a installé le conseil de coordination interportuaire de l’axe Seine, réunissant les ports de Paris, Rouen et Le Havre afin d’optimiser leurs trafics en développant des synergies.
Pour finir, le ministre s’est arrêté à Mantes-La-Jolie où il a mis en place le comité de pilotage du projet de ligne nouvelle à grande vitesse Paris-Normandie citée plus haut. Ligne qui devra également desservir Caen (Calvados) avec une bifurcation à partir de Rouen. Ville d’où d’ailleurs pourrait partir, mais bien après 2020, une autre bifurcation vers le tunnel sous la Manche, la ligne partant de Paris étant à cette échéance saturée.
Ce comité est présidé par Jean-Pierre Duport, ancien préfet et ancien président de Réseau ferré de France. Le comité réunit notamment les présidents des exécutifs des trois régions concernées (Haute-Normandie, Basse-Normandie et Ile-de-France), ceux des conseils généraux intéressés et le président de Réseau ferré de France.
A charge pour le comité de proposer rapidement différents scénarios pour réaliser cette ligne dont le coût ni le financement n’ont été évoqués de façon à ce qu’un débat public soit lancé dès 2011, la ligne devant être opérationnelle d’ici 2020.
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