357 millions d’euros d’avoirs criminels ont été « confisqués » en 2013 et 213 millions jusqu’à l’été 2014 (en augmentation de 26% par rapport à la même période de l’année passée), a dit le ministre qui était auditionné à l’Assemblée nationale par la mission d’information sur la lutte contre l’insécurité sur tout le territoire.
« Une part » de ces saisies sera « affectée au redressement de nos finances », a poursuivi M. Cazeneuve, mais « aussi au financement de nos services » de police et de gendarmerie notamment. « Nous devons plus que jamais aller chercher les ressources là où elles se trouvent », a encore fait valoir le ministre.
L’idée n’est pas nouvelle. Le directeur de la gendarmerie, le général Denis Favier, avait évoqué en avril dernier, devant la même mission, la piste du financement de la rénovation d’une partie du parc immobilier où sont logés les gendarmes avec les avoirs criminels.
Ceux-ci sont les biens mobiliers, immobiliers, numéraires, matériels divers et véhicules saisis à l’occasion de différentes affaires. Leurs ventes génèrent une somme de plus en plus grande à chaque année.
La mission d’information sur la lutte contre l’insécurité, animée par le député socialiste Jean-Pierre Blazy, doit rendre son rapport fin octobre. Elle a auditionné depuis près d’un an responsables de la police et de la gendarmerie, élus ou syndicalistes ainsi que les ministres de l’Intérieur et de la Justice. Elle doit faire des propositions sur la sécurité après avoir dressé un état des lieux, a dit mardi matin M. Blazy dont le dernier invité à s’exprimer devant elle était M. Cazeneuve.
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