Florent Montillot, adjoint à la sécurité (Nouveau Centre) estime en effet que la police nationale fait preuve de «laxisme» et «n’exécute pas des décisions de justice» relatives à l’évacuation de caravanes. Le conflit durerait depuis des mois avec courriers recommandés et tentatives d’apaisement par la préfecture et la procureure de la République.
La ville a recensé 39 implantations sauvages de gens du voyage entre 2008 et 2009, ce qui a systématiquement donné lieu à une procédure judiciaire, mais sans qu’aucune suite n’y ait été donnée par la police. «C’est vrai que la police nationale se fait un peu tirer l’oreille, reconnaît Serge Grouard, maire UMP d’Orléans, mais le dialogue n’est pas rompu».
En juillet dernier, un huissier mandaté par la ville avait adressé au préfet un courrier assorti de 38 pièces relatives aux installations sauvages. Une procédure judiciaire a même failli être déclenchée entre cet huissier et le directeur départemental de la sécurité publique. «Où est l’Etat de droit quand des bâtiments publics sont forcés et dégradés se demande Florent Montillot, où est l’état de droit quand des élus du peuple sont menacés voire agressés ?».
Le préfet a demandé aux élus locaux de faire «preuve de responsabilité sur ce dossier». Pour étayer sa colère et sa détermination, la ville d’Orléans a d’ailleurs publié un arrêté municipal en juillet dernier qui autorise la police municipale à verbaliser les caravanes illégales.
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