Les élus au conseil général de Saône-et-Loire s’étaient prononcés, en juin dernier, en faveur de la création d’un syndicat mixte de mutualisation et d’étude, dédié à l’eau potable. En octobre, le Smidem a vu le jour, sous forme d’association, à laquelle adhèrent déjà six syndicats intercommunaux, aux côtés du département.
Le but de ce syndicat : «pallier le désengagement de l’État» qui, souligne Arnaud Montebourg, le président du conseil général, «a programmé pour 2011 la fin de la mission d’ingénierie publique qu’il assurait jusqu’alors auprès des syndicats des eaux qui fédèrent nos communes».
La structure doit être dotée d’une cellule technique composée d’un ingénieur et d’un technicien, ainsi que d’un secrétaire à mi-temps, pour un budget annuel estimé à 185.000 euros, qui seront financés par les cotisations des adhérents, le département participant à hauteur de 30.000 euros.
Par ce montage financier, note le rapport adopté par les élus, «les simulations effectuées montrent que les collectivités concernées au démarrage cotiseront pour moins cher que ce qu’elles paient aujourd’hui séparément pour leur maîtrise d’oeuvre».
La création du Smidem repose également sur la volonté du conseil général d’harmoniser les tarifs sur son territoire, qui varient de un à quatre, en fonction des travaux réalisés, ou non, notamment pour la mise aux normes des stations d’épuration. Exemple que cite Arnaud Montebourg : «Si vous habitez à Savigny-en-Revermont, vous n’aurez payé que 1,74 euros par mètre cube consommé en 2007. Mais si vous vivez à Romanèche-Thorins, la facture se sera élevée à 4,74 euros par m3.»
Négocier le coût des chantiers : c’est ce que le Smidem entend donc faire. L’union faisant la force, le syndicat souhaite même renégocier les contrats d’affermage, voire préparer le retour à une gestion publique de l’eau, chaque fois que cela sera plus favorable aux consommateurs.
Thèmes abordés
Régions