Le nouveau maire (divers droite) Philippe Borde justifie cette politique de rigueur par la diminution de 150 000 euros des recettes conjuguée à la hausse de 200 000 euros des dépenses liée aux engagements pris par l’ancienne municipalité. « Malgré notre excédent de 700 000 euros cette année, nous serons à zéro dans trois ans et aurons perdu notre capacité d’investissement », estime l’édile baralbin.
Retraités non remplacés – Le plan d’économies vise tout d’abord à dégraisser la masse salariale de la commune, qui selon le maire représente « 60 % de son budget de fonctionnement » et une petite centaine d’agents.
Première mesure : deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite ne seront pas remplacés, hors écoles. L’économie attendue s’élèvera à 110 000 euros par an. Seconde mesure : la baisse des primes versées aux cadres, lesquels, d’après le premier magistrat, bénéficient d’un régime indemnitaire « relativement avantageux ». L’économie attendue est de 10 000 euros par an, sachant que « trois ou quatre » personnes sont concernées.
Les élus renoncent à s’augmenter – Second angle d’attaque : les subventions. Celle de la Maison pour tous va diminuer de 8 %, pour un gain de 20 000 euros par an, étant entendu que les salaires du personnel de cet organisme sont presque entièrement pris en charge par la ville. Par ailleurs, le poste d’éducateur de rue, lui aussi financé par la commune, sera supprimé. « Il fait un peu doublon avec le médiateur de quartier de la Maison pour tous », commente Philippe Borde. Soit une réduction des dépenses de 28 000 euros par an. Enfin, les élus ont fait machine arrière sur l’augmentation de leurs indemnités.
Elargir l’assiette foncière – Cette économie de 168 000 d’euros par an, sur un budget de 8 millions d’euros, ne sera pas « mathématiquement suffisante » à long terme, observe le maire de Bar-sur-Aube. Ayant pris l’engagement de ne pas augmenter les taux d’imposition, sa seule marge de manœuvre consiste à « accroître la base foncière ». Autrement dit, à augmenter sa population, alors que la commune auboise est passée de 8 000 à 5 000 habitants en quelques-années, tout en conservant les charges inhérentes à une sous-préfecture isolée en milieu rural. Un lotissement de trente maisons est en projet, pour un potentiel fiscal d’environ 30 000 euros par an.
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