Les maires de Brest, Nantes, Rennes et Saint-Nazaire se sont prononcés lundi 26 mai en faveur d’une fusion de la Bretagne et des Pays de la Loire. Plaçant l’économie et l’emploi au centre de leurs priorités, ils arguent des nombreuses coopérations engagées dans différents domaines comme la recherche, les universités, la santé, etc.
Dans une tribune parue le matin même dans la presse, les édiles socialistes précisent que cette fusion « permettrait à nos territoires de peser à l’échelle européenne ». Lesquels n’ont pas souhaité associer à leur démarche Angers qui forme pourtant avec leurs villes l’Espace métropolitain Loire-Bretagne mais qui, aux dernières élections municipales, a basculé dans le camp de l’UMP.
Ce faisant, les quatre agglomérations prennent a priori le contrepied de Jacques Auxiette : le 20 mai, le président socialiste des Pays de la Loire rencontrait son homologue de Poitou-Charentes, Jean-François Macaire, et la ministre Ségolène Royal pour étudier l’hypothèse d’une fusion des deux régions, toutes les deux potentiellement menacées par un démantèlement.
Isoler la Bretagne – Dans la foulée, ils mandataient leurs conseils économiques, sociaux et environnementaux pour réactiver d’anciennes études. Pourtant, Jacques Auxiette se félicite aujourd’hui de l’initiative des villes : l’élu n’a jamais caché sa préférence pour un rapprochement avec la Bretagne qui lui semble le plus naturel justement au titre des liens déjà noués. Mais viscéralement opposé à tout « démembrement » de sa collectivité, il avait pris langue avec les autres régions limitrophes pour mettre la Bretagne au pied du mur.
Le risque pour celle-ci de se retrouver isolée est cependant faible. A peine noué, le dialogue entre Pays de la Loire et Poitou-Charentes a déclenché une tempête, notamment en Charente et Charente-Maritime. « La Loire Atlantique n’est pas prête à chausser des Charentaises », a également répliqué sur twitter Philippe Grosvalet, président socialiste du conseil général.
Reste à savoir quelle sera la réaction des partisans d’une Bretagne à 5 voire 6 départements, c’est-à-dire comprenant la Loire-Atlantique et, le cas échéant, la Mayenne. Parmi ceux-ci figurent le président socialiste du conseil régional, Pierrick Massiot, et son prédécesseur aujourd’hui ministre, Jean-Yves Le Drian.
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