Dans un communiqué unitaire du 6 mai 2014, les sept syndicats constatent « que le gouvernement demeure sourd à leurs exigences en matière de salaire et d’emploi public ». « Pire même », ajoutent-ils, « s’agissant de la valeur du point, le Premier ministre confirme la politique d’austérité salariale en affirmant sa volonté de maintenir son gel jusqu’en 2017. »
Gouvernement sourd – Les organisations syndicales reviennent aussi sur les différentes « annonces » de ces dernières semaines. Avec la confirmation du gel du point d’indice, Manuel Valls avait en effet ajouté que le bas des catégories C et B seraient revalorisés.
« Contrairement à ce qu’a voulu faire croire le gouvernement et à ce qu’a cru bon d’affirmer une partie de la presse, cette annonce n’a rien de nouveau », insiste la Fédération CGT des services publics. Il s’agit en effet de décrets déjà entérinés en janvier dernier.
Cette fédération en profite aussi pour marteler quelques chiffres : la moitié des territoriaux perçoivent moins de 1 600 euros net ; et 500 000 agents de la FPT ont un traitement au niveau du Smic, soit 25 % des agents.
« Artifice supplémentaire » – Manuel Valls a également parlé d’une clause de revoyure (la possibilité de revenir sur le gel du point en cas de reprise économique). Pour l’Unsa, cette annonce « n’est qu’un artifice supplémentaire puisque l’ouverture de négociations annuelles sur les salaires est prévue dans la loi », souligne sa secrétaire générale, Catherine Guérin, dans un communiqué. Cette annonce « ne saurait satisfaire les millions de fonctionnaires qui une fois de plus sont pointés du doigt comme étant les seuls responsables des déficits publics ».
Côté emploi public, « aucune inflexion n’est envisagée pour faire face à la précarité qui perdure et aux sous effectifs qui existent et s’aggravent dans de nombreux secteurs », insistent les syndicats dans leur communiqué.
Les organisations syndicales revendiquent ainsi :
- Une revalorisation immédiate du point d’indice ;
- La refonte de la grille pour une meilleure reconnaissance des qualifications ;
- L’intégration d’une large partie des primes dans le traitement indiciaire ;
- L’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
- Des emplois statutaires pour faire face aux besoins ;
- Le développement des garanties pour les contractuels ;
- Des perspectives de carrière et de mobilité choisie pour tous les agents ;
- La possibilité d’exercer des missions de service public dans des conditions décentes.
Avenir des services publics et des personnels – « A cela s’ajoutent les inquiétudes sur le futur acte de décentralisation. Suppression des départements, fusion des régions : quel avenir pour les services publics et les personnels ? Quelle égalité de droit pour les usagers ? » s’interroge enfin FO dans un communiqué.