La ville-centre de Bergerac (27 687 hab. hab, Dordogne), représentée par 22 des 64 délégués communautaires de la communauté d’agglomération Bergeracoise (CAB, 55 057 hab. , 27 communes), ne compte aucun élu de la majorité municipale dans le bureau communautaire. Cette situation est le résultat de la dissension qui règne entre le nouveau maire de Bergerac, le divers droite Daniel Garrigue, et le président de la communauté d’agglomération, le socialiste Dominique Rousseau. Ce dernier, maire battu lors des dernières élections municipales à Bergerac, a été réélu le 7 avril à la tête de la CAB par 39 voix. Il fait partie des six élus d’opposition de la Ville de Bergerac représentés au sein de l’intercommunalité.
Choisir son camp – Compte-tenu de cette situation, le maire de Bergerac a demandé aux hauts fonctionnaires, à ce jour partagés par les deux collectivités, de choisir entre les deux. « Ils ne peuvent pas, à l’évidence, servir deux autorités ayant des positions différentes et parfois opposées. », déclare le maire de Bergerac, qui a également « démutualisé » des services « à caractère stratégique » : «Cela concerne l’informatique où intervient le caractère confidentiel des informations, ainsi que les marchés publics, car il y a désormais deux autorités, porteuses de deux projets», justifie-t-il.
Les services publics assurés par la CAB, comme la voirie, la petite enfance, les ordures ménagères ou les actions culturelles, continueront d’être assurés. Des facturations de part et d’autre gèreront la situation.
De nouveaux coûts – En attendant, la CAB va devoir se doter de services informatique, de courrier ou encore de marchés publics. Dominique Rousseau chiffre la création d’un service informatique à « 300 ou 400 000 euros».
S’il ne revendique pas la présidence de l’Agglomération, Daniel Garrigue considère « qu’il n’est pas normal qu’un maire battu d’une ville qui représente la moitié de la population d’une agglomération ait pu se présenter à l’élection de la présidence de l’agglomération ».
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