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Le sénateur du Cantal Pierre Jarlier a été élu président du conseil d’administration du Centre d’études et d’expertise sur les risques l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) le 25 avril.
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Dès la phase de préfiguration du Cerema, qui réunit depuis le 1er janvier 2014 les huit Cete, le Certu, le Cetmef et le Setra, il était entendu que les collectivités locales devaient avoir une place de choix dans la gouvernance du nouvel établissement public. Le décret de création de l’institution du 27 décembre 2013 prévoit ainsi que le conseil d’administration est composé notamment de six représentants de l’Etat et de cinq représentants des collectivités locales, tandis que le conseil stratégique est composé à parité de 12 élus représentants des collectivités et de l’Etat.
Dans une interview accordée au Club technique de la Gazette des communes publiée le 6 janvier 2014, Bernard Larrouturou, le directeur général du Cerema, déclarait qu’« avoir des représentants des collectivités dans le CA est un acte fort. Si nous construisons notre programme d’activités annuel en pensant trop aux besoins de l’Etat et que les collectivités considèrent que l’on ne tient pas suffisamment compte de leurs attentes, elles seront là pour le dire ! ».
Un architecte connaisseur de l’ingénierie territoriale – La désignation d’un élu local, architecte de profession et connaisseur des problématiques de l’ingénierie publique, en tant que président, est donc un gage fort donné aux collectivités quant à l’engagement du Cerema en leur faveur, alors que l’aide technique de l’Etat pour des raisons de solidarité et d’aménagement du territoire (Atesat) va progressivement prendre fin jusqu’au 31 décembre 2015.
Pierre Jarlier est en effet l’auteur d’un rapport parlementaire présenté en juillet 2012, intitulé « Pour une nouvelle architecture territoriale de l’ingénierie en matière d’urbanisme », dans lequel il préconisait déjà pour le niveau national et régional, un renforcement du rôle du Certu via la création d’émanations régionales, voire interrégionales, qui puissent travailler en lien avec l’Ademe, les délégations régionales de la Datar, etc. Il est également vice-président de l’AMF, en charge de la commission urbanisme.
L’élection de Pierre Jarlier a été accueillie positivement par les syndicats. Le Snitpect-FO, qui représente les ingénieurs des travaux publics de l’Etat et des collectivités territoriales, s’est félicité de ce signe d’ouverture, rappelant qu’il avait œuvré dès le départ pour une qu’une grande place soit donnée aux collectivités.