En cas de conjoncture économique plus favorable, les discussions avec les partenaires sociaux pourraient être rouvertes sur le maintien ou non du gel. « Les salariés modestes, les classes moyennes, les retraités qui ont des pensions faibles, doivent participer à l’effort mais à proportion de leurs revenus et nous sommes très attentifs à ce que leur pouvoir d’achat ne s’érode pas », a indiqué Manuel Valls.
Des députés socialistes reçus à Matignon le 22 avril, parmi lesquels Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée, et la nouvelle rapporteure générale du Budget, Valérie Rabault, avaient demandé l’introduction d’une telle clause de revoyure. Un autre geste spécifique avait été réclamé par le président du groupe des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg, reçu lui par le Premier ministre le 23 avril : ne pas appliquer le gel aux fonctionnaires de catégorie C. Sa proposition « va être mise à l’étude », selon le parlementaire. Manuel Valls a pourtant insisté, le 24 avril, sur le fait qu’une revalorisation a déjà été mise en oeuvre pour les agents de catégorie C, pour 2014 et 2015.
Mobilisation le 15 mai – L’intersyndicale qui appelle les fonctionnaires à se mobiliser le 15 mai a de son côté adressé le 23 avril un courrier au Premier ministre, pour solliciter une rencontre d’ici la mi-mai. Elle souhaite être reçue « dans le souci de ne pas rompre les liens et d’éviter une détérioration accrue du climat social ». Le maintien du gel jusqu’en 2017 « ne peut que renforcer notre mécontentement et nos inquiétudes », écrivent les organisations syndicales.
Le programme de stabilité doit être débattu et voté à l’Assemblée mardi 29 avril.