Un nouveau programme de formation des conservateurs territoriaux des bibliothèques a été validé par le conseil d’administration du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) le 6 avril 2014. Piloté par l’Institut national des études territoriales, il sera assuré pour l’essentiel dans ses nouveaux locaux qui devraient être livrés à Strasbourg, fin 2015, par les agences d’architectes Michel Spitz et Zundel-Cristea.
Formation commune, mais avec les autres cadres territoriaux – Dans un communiqué daté du 14 avril, le CNFPT évoque sa volonté d’assurer une formation commune avec les autres cadres supérieurs territoriaux dont les administrateurs, notamment sur les questions territoriales et de direction. Le programme serait découpé en trois phases (intégration, professionnalisation, spécialisation) autour des savoirs scientifiques et techniques. « Chaque étape comprend une partie théorique, une mise en pratique sous forme de stage et un accompagnement individualisé afin d’aider les élèves à personnaliser leur parcours professionnel » précise le communiqué.
Un partenariat qui reste à préciser – Dénoncée en début d’année par le CNFPT, la convention avec l’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques de Villeurbanne serait remplacée par un partenariat autour de modules communs avec les élèves conservateurs des bibliothèques de l’Etat afin, précise encore le CNFPT, de « permettre une fertilisation croisée, de construire un réseau professionnel partagé et de favoriser la mobilité entre les deux fonctions publiques ».
Les associations défendent la formation « métier » – La formule dont le contenu reste flou, reprend presque mot pour mot les termes d’un courrier envoyé le 4 mars dernier par l’association des bibliothécaires de France (ABF), l’association des directeurs des bibliothèques des villes et groupements intercommunaux des villes de France et l’association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation au président du CNFPT.
Elle n’a cependant pas suffi à le faire revenir sur sa décision, que les trois associations de professionnels territoriaux continuent à regretter. « Nous considérons que la rupture de la convention aves l’Enssib n’était pas la bonne solution. Nous avions défendu l’expertise de cette école. Nous déplorons que la formation des conservateurs territoriaux ne soit plus alignée sur celle des conservateurs de l’Etat » estime Anne Verneuil, présidente de l’ABF, qui demande à ce que les trois associations soient interlocutrices du CNFPT pour conserver à cette formation une part métier suffisamment importante.