« Avec ses toitures végétales aux espèces littorales, ses hautes ganivelles à l’échelle des logements R + 7 qui seront construits à proximité, le pôle s’intègre au parc voisin et affiche l’histoire maritime de Nantes », explique Marie-Hélène Reich, co-architecte du projet.
Isolation réussie – L’isolation, une ossature bois doublée intérieurement avec isolant et pare-vapeur, a passé avec succès le test d’étanchéité à l’air. Son efficacité compense la forme en U non optimale du bâtiment, tandis que « des dalles de béton de 25 cm et les 50 cm de terre végétale des toitures pallient le manque d’inertie du bois », selon Marie-Hélène Reich.
Le pôle est équipé d’une chaudière gaz à condensation. Il pourra par la suite être raccordé au réseau de chaleur, dont l’extension est programmée, et qui est alimenté par l’énergie issue de l’incinération des ordures ménagères. Des panneaux solaires thermiques assurent la fourniture partielle de l’eau chaude, ceci toute l’année. Une cuve enterrée récupère les eaux des toitures.
Pour garantir un fonctionnement optimal, « l’électricien a informé les usagers et les techniciens de maintenance, les concierges et le directeur. On a intégré au cahier des charges cette formation par les entreprises », explique Géraldine Ollieric, chef de projet « patrimoine scolaire » à la ville.
Le pôle « maintenance bâtiment » analysera les factures au bout d’un an et de deux ans. Au final, la ville a visé la RT 2012, sans chercher à obtenir de label spécifique.
Contact : Géraldine Ollieric, chef de projet « patrimoine scolaire », tél : 02.40.41.96.25
Une politique globale reconnue
« Le pôle Aimé-Césaire de Nantes est le premier grand bâtiment public nantais de niveau BBC [bâtiment basse consommation] ; d’autres suivront : deux gymnases, un multi-accueil, un centre de loisirs… », assure Johanna Rolland, première adjointe au maire.
Mais, en matière d’intégration de l’énergie au plan local d’urbanisme, Anne-Line Briand, chargée de mission « développement durable », déplore encore des cahiers des charges « énergie » trop expérimentaux et non partagés. Pascale Chiron, adjointe à l’énergie, en est consciente : « La formation des professionnels ne fait que commencer. Ici, on forme le personnel de la direction du bâti deux jours par an. » La ville ne vise pas le label pour ses bâtiments, pour des raisons budgétaires et de temps, mais a obtenu dès 2010 le label Cit’ergie, transversal et global.