Réduire de 6 000 à 3 000 le nombre des élus de nos régions et de nos départements comme fusionner ces deux échelons sont deux propositions qui ne me choquent pas. Je suis favorable, à terme, à la suppression du département.
De qui émane ce plaidoyer ? De Jean-François Copé, président de l’UMP ? De l’ancien Premier ministre, François Fillon ? Que nenni ! Ces lignes sont signées Manuel Valls. Elles émanent de « Pouvoir », l’ouvrage publié en mars 2010 par le thuriféraire, alors, de la frange sociale-libérale du PS.
Le Grand Paris comme laboratoire ? – Le futur ministre de l’Intérieur indiquait même la marche à suivre : « Nous pourrions avancer par expérimentation, en Ile-de-France par exemple. Les travaux du comité présidé par Edouard Balladur ne manquaient d’ailleurs par d’intérêt (création d’un Grand Paris, suppression des départements de la petite couronne). Je suis convaincu que le couple formé par la région et l’intercommunalité s’imposera progressivement. »
Le gouvernement Ayrault a suivi cette feuille de route, créant la métropole du Grand Paris puis appelant à la suppression des quatre conseils généraux du cœur de la région capitale… Une dernière opération qui provoque l’hostilité des maires UMP et des élus PCF, notamment du président du conseil général du Val-de-Marne, Christian Favier.
Le Premier ministre s’inscrira-t-il, sur ce volet, dans le sillon de ses propres écrits et de son prédécesseur ? Pas certain, car les municipales changent tout. Le PS n’apparait plus en position de force dans cette zone… Le gouvernement n’a donc guère intérêt à renforcer les pouvoirs d’une métropole au sein de laquelle l’UMP devrait se tailler la part du lion.
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