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Elections 2014

Municipales 2014 : quels enseignements tirer du vote (et non-vote) des banlieues ?

Publié le 03/04/2014 • Par Hugo Soutra • dans : France

L’association d’élus Ville & Banlieue dont la gouvernance va prochainement évoluer, a publié mercredi 2 avril, une note de trois pages sur le vote des banlieues populaires au cours des élections municipales 2014. Au menu : analyse de l’abstention, plus importante que la moyenne nationale, mais aussi de l’impact de la politique de la ville sur les élections, raisons de l’alternance politique, etc...

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Plus que les alternances politiques ou les réélections triomphales dès le premier tour, ce qui frappe d’emblée en se penchant sur le vote des habitants-électeurs des banlieues populaires est… l’inquiétant taux d’abstention.

Si même l’ex-ministre de l’Intérieur et désormais premier ministre Manuel Valls qualifie d’«historiquement bas» le taux de participation de 36,4% de l’ensemble du pays aux municipales 2014, que dire du cas encore plus alarmant de ces territoires périphériques ?
Comment ne pas avoir en tête, qui plus est, qu’une grande partie de leur population est composée de mineurs et/ou d’étrangers non communautaires, par conséquent non-inscrits sur les listes électorales ?

Elu avec moins de 10% – Le maire de Clichy-sous-Bois, ville-symbole des émeutes urbaines de l’automne 2005, a ainsi été réélu triomphalement avec plus de 65% des suffrages exprimés dès le premier tour le 23 mars dernier.

Compte tenu des 60,2% d’abstentionnistes, cela ne représente pourtant que 2 698 électeurs inscrits, soit moins de 10% des habitants de Clichy-sous-Bois…

Pas de mobilisation de masse… – « Défiance, déception, colère froide, sentiment d’impuissance et/ou conviction partagée que cette élection ne changerait rien de décisif à leur situation ? Les quartiers et les communes populaires des périphéries urbaines ne se sont pas mobilisés en masse pour ces élections » euphémise l’association Ville & Banlieue, qui regroupe une centaine de communes de banlieues urbaines et dont le bureau devrait prochainement être renouvelé (lire l’encadré).

 « Sur les 52 villes de plus de 10 000 habitants de l’Association à devoir rouvrir [38,1% ont vu leurs maires réélus dès le premier tour] leurs bureaux de vote au second tour :

  • une seule (La Seyne-sur-Mer) a connu une participation supérieure à la moyenne nationale ;
  • une ville sur deux (Bron, Argenteuil, Mérignac, Aulnay-sous-Bois, etc…) a connu une abstention de 36 à 45% ;
  • une ville sur trois (Melun, Saint-Herblain, etc…) s’est située entre 45 et 55% d’abstentions ;
  • une ville sur dix (Villiers-le-Bel, Vaulx-en-Velin) dépasse les 55% d’abstentions ;

Un nombre croissant d’électeurs issus des classes populaires urbaines s’expriment désormais par l’abstention plus que par le vote, parce qu’elles ne se retrouvent guère dans les politiques conduites en leur nom » analyse Ville & Banlieue, dans une note consacrée au scrutin municipal sur ses territoires, publiée sur leur site internet.

Récompense méritée – A l’instar d’Olivier Klein à Clichy-sous-Bois, 38,1% des maires membres de cette association, de gauche ou de droite sont parvenus à être réélus dès le premier tour. Avec des scores parfois « staliniens » : c’est le cas de Stéphane Beaudet (Courcouronnes), François Asensi (Tremblay-en-France), Rodolphe Thomas (Hérouville-Saint-Clair), Marc Goua (Trélazé), Xavier Lemoine (Montfermeil), Jean Touzeau (Lormont) ou encore Catherine Arenou (Chanteloup-les-Vignes).

« Sur les sites les plus emblématiques des difficultés sociales et urbaines – là où les maires se sont engagés non seulement dans la politique de la ville mais aussi dans la rénovation urbaine à grande échelle au cours du dernier mandat –, les électeurs ne leur ont-ils pas simplement donné acte du travail accompli ? » questionne l’association.

Les banlieues amortissent la vague – Enfin, au niveau des résultats politiques du vote, « les effets de la sociologie urbaine conjugués à ceux de l’action politique permettent à de nombreux élus de gauche de bien résister » à la vague UMP, comparé à la situation nationale. Et ce « malgré une forte représentation des maires de gauche au sein de cette association d’élus, qui aurait pu les exposer à davantage de remise en cause :

  • Allonnes, Ivry-sur-Seine restent aux mains du Front de gauche, Bègles à celle des Verts, Cran-Gevrier ou Le Grand-Quevilly aux élus PS sortants.
  • Concurrencé par le PS, Vaulx-en-Velin (PCF) voit le rapport de forces interne à la gauche évoluer, tandis que Saint-Denis reste aux mains de Didier Paillard (Parti de gauche) ; comme Montreuil dont la maire écologiste ne se représentait pas. Aubervilliers est, elle, passée du PS au PCF.

Néanmoins, 27% des communes de Ville & Banlieue parmi lesquelles Aulnay-sous-Bois, Athis-Mons ou Saint-Priest ont connu l’alternance politique en faveur de la droite UMP-UDI.
Elles seraient susceptibles de s’expliquer par les divisions de la gauche locale (Rillieux-la-Pape, Mantes-la-Ville), les équilibres politiques définis par la mixité (ou, à contrario, non-mixité) sociale, l’impopularité gouvernementale sur le territoire, l’impact de réformes sociétales (mariage homosexuel, réforme pénale) sur un électorat conservateur, etc… Voire d’autre raisons, encore. 

Un « vote musulman » et un « clivage racial » ? – Sans essentialiser et aller jusqu’à parler d’un basculement du « vote musulman » du PS et du PCF vers la droite, l’importante vague UMP-UDI en Seine-Saint-Denis aurait une explication toute trouvée selon le polémique Parti des Indigènes de la République (PIR) : le clientélisme.

A lire une tribune d’Aya Ramadan, la droite « plus intelligente, plus sournoise et moins laïcarde » de Jean-Christophe Lagarde (député-maire de Drancy) et ses proches comme Stéphane de Paoli à Bobigny a su prendre en compte le « clivage racial », tandis que la gauche « blanche, paternaliste et repliée sur elle-même » refusait d’ethniciser ses stratégies électorales du fait de la prééminence de l’idéologie d’intégration républicaine dans leurs schémas de pensée.

Renaud Gauquelin quitte la présidence de Ville & Banlieue

Outre son analyse du vote des banlieues populaires lors de ce scrutin municipal, Ville & Banlieue a annoncé que « quelques-unes de ses figures quitteront bientôt ses instances, et son président actuel, Renaud Gauquelin, maire de Rillieux-la-Pape, battu, devra céder son fauteuil. »

« Compte tenu de ses origines politiques, de la réalité sociologique de ses villes et de l’état du rapport de force droite/gauche dans les banlieues des grandes agglomérations, Ville & Banlieue penchait à gauche dans un rapport proche de 1 à 10 jusqu’ici. Ce rapport est aujourd’hui de 1 à 3. »

L’association tient néanmoins à rappeler son caractère apolitique, alors que la volonté de « représenter les banlieues populaires pour leur permettre de revenir dans le droit commun de la République et de peser sur l’élaboration des politiques publiques » permet de transpercer les clivages traditionnels.

Références

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Municipales 2014 : l’effet domino pour les DGS, les agents, les collectivités, sur fond de rigueur

Sommaire du dossier

  1. La droite va entrer en force dans les métropoles
  2. La moitié des grandes intercommunalités changent de tête
  3. Les associations d’élus vont, aussi, changer de tête
  4. Alternance : les rudes lendemains des DGS
  5. Fonction publique : vers un mercato d’envergure où les places vont être chères
  6. Alternance : étranges ambiances dans les services
  7. Mairies « FN » : le syndicat des directeurs généraux sera « vigilant »
  8. Municipales 2014 : Le tour des régions les plus emblématiques
  9. Municipales 2014 : quels enseignements tirer du vote (et non-vote) des banlieues ?
  10. « La campagne des municipales est marquée par une forte dépolitisation »
  11. Comment les communes se préparent aux nouveaux modes de scrutin
  12. Election des délégués communautaires : « C’est loin d’être limpide »
  13. « L’intercommunalité éloigne les candidats de la politique partisane » – Jean Pierre Sueur, sénateur
  14. A Hénin-Beaumont, les fonctionnaires territoriaux sur le qui-vive
  15. A Forbach, les fonctionnaires territoriaux face à l’hypothèse Front national
  16. Municipales : ce que les maires FN veulent faire en matière de sécurité
  17. Quand les fonctionnaires territoriaux deviennent des cibles électorales
  18. Municipales : les DGS engagés, forcément engagés…
  19. « Minimiser les problèmes d’insécurité fait le jeu du Front national » – Bernard Alidières, géographe
  20. Femmes têtes de liste pour les élections municipales : carton rouge aux formations politiques
  21. Campagne municipale : combien ça coûte ?
  22. L’emploi s’impose dans la campagne électorale
  23. L’interco, passagère clandestine de la campagne des municipales 2014
  24. Municipales : les impôts locaux, un thème prisé des challengers
  25. Municipales : la sécurité, un thème de plus en plus consensuel
  26. Comment les candidats se positionnent vis-à-vis de la lutte contre l’homophobie
  27. Municipales : les réseaux sociaux à deux vitesses
  28. Récolement post-électoral : les 7 erreurs à ne pas commettre
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