Par la voix de son président Stéphane Pintre, le Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales, rappelle son hostilité à toute préférence nationale dans la gestion des services municipaux.
Les élus issus du scrutin municipal sont couverts du sceau de la légitimité républicaine. Il ne nous appartient pas, en tant que dirigeants territoriaux, d’instruire le procès en sorcellerie de tel ou tel. Nous ne sommes pas un parti politique. Notre syndicat est formé de cadres de tous horizons, qui, durant leur carrière, travaillent tantôt pour des élus d’un même parti, tantôt pour des élus d’étiquette différente.
Dans le passé, nous avons eu parmi nos membres un ou deux collègues qui travaillaient avec des maires FN de petites communes, élus à la tête de listes d’intérêt communal. Mais si certains de nos membres agissent dans un sens contraire aux valeurs républicaines, en cautionnant la censure dans les bibliothèques ou en instaurant la préférence nationale dans l’accès au service public, ils se mettront d’eux-mêmes en dehors du syndicat. Mais aura-t-on affaire, dans les mairies FN, à des activistes et des théoriciens d’extrême droite comme à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) entre 1997 et 2002 ? Ou, sera-t-on dans une gestion municipale plus classique comme celle de Jacques Bompard (ex-FN) à Orange (Vaucluse) ? Valait-il mieux, au fond, un maire communiste stalinien dans les années 1970 ?
Tout n’est pas noir et blanc. Il ne faut pas être manichéen. Mais une chose est sûre : nous serons particulièrement vigilants, eu égard au corpus idéologique du Front national.
Nous avons été approchés ces derniers mois par des membres du FN qui souhaitaient faire appel à notre vivier pour pré-recruter des cadres. Cela nous arrive ponctuellement de donner des coups de main. Mais, là, nous n’avons pas donné suite. Nous n’avons pas vocation à devenir une agence de recrutement.
A lire