La ministre de la Fonction publique a une nouvelle fois rencontré les organisations syndicales le 12 mars 2014 sur la définition d’une méthode et d’un calendrier sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations. Ce devait être la réunion finale avant le début des négociations, prévu pour le mois de mai, mais la finalisation est reportée à une autre entrevue début avril.
« On veut réformer le statut, faire un travail de fond. Mais les marges de manœuvre financière sont pour le moins incertaines. Il est compliqué pour les organisations syndicales de s’inscrire dans ce travail avec le ministère », souligne Claire Le Calonnec, secrétaire nationale de l’interco-CFDT.
Pas la variable d’ajustement – « Nous espérons que les agents ne vont pas servir de variable d’ajustement, avec le pacte de responsabilité et la baisse des dotations, d’où notre inquiétude et notre impatience », explique encore le secrétaire général du Snuclias-FSU Didier Bourgoin.
Une réunion spéciale sur les salaires devrait être organisée prochainement, mais aucune date précise n’a été avancée (en principe avant la fin de l’année ?).
La ministre s’est aussi exprimé jeudi 13 mars sur France info.
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Sur la question du gel du point d’indice, elle a rappelé qu’il fallait « attendre que la conjoncture nous le permette. La décision peut être ouverte à l’été, ou plus tard. Je ne peux pas dire car il faut attendre les arbitrages d’équilibre de la dépense publique. »
Effort de redressement des comptes publics – Solidaires compare la ministre « à un camelot de foire qui tente désespérément de vendre un produit invendable. Comment imaginer que des négociations, en principe inscrites dans le long terme, vont pouvoir être menées à bien, dans un contexte politique et budgétaire clairement exprimé par le Premier Ministre, dans son courrier du 14 février : « La fonction publique doit participer à l’effort de redressement de nos comptes publics » ? »
Les organisations syndicales regrettent en outre que le calendrier prévu ne soit pas en adéquation avec les priorités avancées. « Rénover l’architecture statutaire et les grilles » arrive ainsi en première priorité tandis que l’agenda des négociations prévoit de commencer – en mai prochain – par l’amélioration de la gestion des emplois.
Après les rumeurs de gel de l’avancement des fonctionnaires , la ministre a aussi évoqué le 10 mars dans le Parisien la possibilité de mettre à contribution les fonctionnaires les mieux payés.
Moins de 1 % de la FPT – « Je ne crois pas que les attachés soient trop payés. Pointer du doigt les catégories A signifierait que certains s’en mettent plein les poches. Il est vrai que les agents A+ perçoivent des salaires non négligeables mais ils représentent moins de 1 % de la FPT. Le salaire médian est faible, ne l’oublions pas », souligne Didier Bourgoin.
8 000 euros – La ministre serait en outre revenue sur ces propos devant les organisations syndicales. Les très hauts salaires, supérieurs à 8 000 euros, seraient sur la sellette. Et elle aurait surtout insisté sur le fait que s’il devait y avoir un effort à fournir, il ne se ferait pas sur les bas salaires.
Dans ce contexte tendu, certaines organisations syndicales appellent les agents à se mobiliser le 18 mars. Mais la participation pourrait ne pas être très élevée.