Vous coordonnez la mission permanente d’évaluation de la politique de prévention de la délinquance depuis novembre 2013, quel regard portez-vous sur l’évaluation dans ce domaine ?
L’évaluation de cette politique publique est très attendue par les acteurs locaux autant que par le gouvernement. Elle est bien en dessous de ce qu’il est possible de faire, alors que les autres pays européens ont décomplexé ce sujet.
En France, elle est perçue encore comme un contrôle. Pourtant, c’est un outil d’aide à la décision majeur et nous ne pouvons plus rester sur cette perception. Elle doit permettre de mesurer l’impact et d’encourager les actions et les dispositifs qui ont des effets sur les publics bénéficiaires : jeunes exposés ou inscrits dans un parcours de délinquance, ceux en phase de décrochage ...
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Née en 1957 à Villepinte (Seine-Saint-Denis) de parents immigrés d’Algérie, Fatiha Benatsou a grandi dans un bidonville en banlieue parisienne avant de s’engager en faveur des femmes et des jeunes de banlieues.
Diplômée de l’Ecole polytechnique féminine et ancienne conseillère auprès du secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants, elle fut membre du Conseil économique et social et nommée en 2009 préfète déléguée à l’égalité des chances dans le Val d’Oise.
Première femme issue de l’immigration maghrébine nommée à une fonction préfectorale, Fatiha Benatsou s'est déclarée au journal Libération « plutôt de droite avec une sensibilité sociale ». Elle a raconté son histoire dans un ouvrage paru en 2009, "Le rêve de Djamila".
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