Depuis décembre 2001 un TGV reliait quatre fois par semaine Roissy à Orléans, Blois et Tours. Cette liaison expérimentale, sur une voie classique et donc sans gain de temps, était conditionnée à la participation financière d’Orléans. La communauté de communes avait en effet accepté de financer le déficit éventuel de cette ligne. Mais l’expérience va prendre fin plutôt que prévu : la communauté d’agglomération a en effet décidé de résilier le contrat signé avec la SNCF. La très faible fréquentation (20 « voyageurs-équivalents » par TGV alors qu’il en aurait fallu 221 pour équilibrer) va en effet représenter un coût de 922 000 euros sur neuf mois pour l’agglomération d’Orléans. La ville de Blois et la communauté de communes du Blaisois s’étaient également associées financièrement à cette initiative. Pour cette liaison, la SNCF (qui n’était pas demandeuse) n’avait dégagé qu’une seule rame pour assurer un aller-retour quatre fois par semaine, hors week end et jours de pointes. De plus, une circulation en milieu de journée ne pouvait guère intéresser les usagers de l’aéroport de Roissy. « Les entreprises ont boudé l’offre » regrette la communauté d’agglomération qui espérait pourtant ainsi relier le val de Loire aux grandes lignes du nord et de l’est de l’Europe. Il faudra attendre au moins 2 005 pour voir un nouveau TGV s’arrêter à Orléans : ce sera le nouveau TGV pendulaire de la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse).
Jean-Jacques Talpin
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