Révolue, l’époque où les ingénieries étaient reléguées à un rôle purement technique, « en bout de chaîne ». Les temps changent. La ville bouge et fait face à d’immenses challenges : explosion démographique, pollution, demande accélérée d’infrastructures, gestion raisonnée des ressources…
La ville a plus que jamais besoin d’ingénierie urbaine, intervenant « en début de chaîne », en moteur puissant de transformation vers un modèle de développement soutenable.
Penser les multiples flux de la ville de manière intégrée, concevoir des quartiers à haute performance énergétique et environnementale, organiser l’intermodalité, construire des réseaux « intelligents », faire du déchet une matière secondaire… autant de défis qui positionnent les ingénieries en partenaires clés des collectivités.
Piloter des projets complexes – Pour au moins cinq bonnes raisons. Tout d’abord, une ville bien conçue suppose une vision globale, alliant savoirs urbanistique et architectural, certes, mais tout autant compréhension des flux, connaissance précise des contraintes techniques, innovation environnementale. Une ville durable exige un regard pluridisciplinaire, réactif, systémique. Tel est exactement celui des ingénieries.
Ensuite, il n’y a pas d’un côté l’urbaniste et l’architecte, de l’autre l’ingénieur et le technicien. Il faut les deux, ensemble et simultanément. Car, au-delà de ses compétences techniques, l’ingénierie apporte un savoir-faire particulier pour piloter des projets complexes, pour être l’ensemblier efficace de métiers différents.
Efficacité, optimisation des solutions, maîtrise des coûts, voilà encore une valeur apportée par les ingénieries. Dans ces temps aux contraintes financières fortes, les ingénieries dédient une part importante de leur créativité à cet enjeu d’optimisation. Qui d’autre peut le faire ?
Ces ingénieries n’ont pas de technologie propre à vendre, leur raison d’être est d’accompagner leurs clients à faire les meilleurs choix. Les collectivités ont un besoin crucial de l’indépendance de jugement que leur apporte l’ingénierie.
Enfin, les ingénieries constituent un immense réservoir de savoir et d’innovation. C’est aussi pourquoi elles sont appelées à contribuer à l’élaboration de normes et labels. Responsables de milliers de projets par an, les ingénieries « vivent » en temps réel la métamorphose des villes aux quatre coins de la planète.
sur le fond vous avez raison » Efficacité, optimisation des solutions, maîtrise des coûts… », l’ingénierie a un véritable potentiel.
dans la réalité, nous avons perdu le pouvoir.
ceux qui pensent et décident , ce sont les financiers, voire « les comptables » comme disait un architecte connu. l’ingénierie n’intéresse personne, seul les financiers décident, et parfois même ils font les chiffrages et les solutions à notre place. après nous récupérons des dossiers mal ficelés que nous devons porter sachant que la solution n’est pas toujours réalisable.
mais ingénierie conserve une force, c’est sa capacité d’adaptation face à toute la multiplicité des décideurs, souvent administratif, qui « connaissent » mieux que nous , notre métier.
après la crise, j’espère que tout reviendra dans l’ordre.