La « plateforme française d’ouverture des données publiques » devient la « plateforme ouverte des données publiques françaises », une pirouette sémantique qui traduit un réel changement : le nouveau data.gouv permet à n’importe qui d’y charger ses jeux de données, très facilement.
Il compte actuellement plus de 200 producteurs de données, des ministères bien sûr, mais aussi des collectivités locales ou des associations. Mais un tiers n’a mis que deux jeux de données ou moins.
Comptes certifiés – Les comptes certifiés sont distingués visuellement et remontent en premier dans le moteur de recherche. Les utilisateurs peuvent aussi contribuer en indiquant des réutilisations de jeux de données et les plus intéressantes sont mises en avant en page d’accueil.
Un travail de rassemblement des données de la V1 a été effectué pour simplifier puisque les 350 000 fichiers ont été ramassés en 2 900 séries.
En tout, 13 000 séries sont présentes sur le site. Pour autant le nombre ne fait pas la qualité et les ministères renâclent encore à lâcher leurs jeux de données ou n’en font pas une priorité. Des annonces encourageantes ont toutefois été faites, avec la fin de 10 redevances.
« Choix politique » – « Cela a été un des mes premiers engagements de participer à l’ouverture des données publiques », a souligné M. Ayrault dans un discours à Matignon, en présence des ministres Marilyse Lebranchu (Modernisation de l’Etat) et Fleur Pellerin (Economie numérique) et d’acteurs du numérique. Selon lui, « c’est un choix politique, c’est un choix stratégique » de donner accès gratuitement aux citoyens à des « informations qui les concernent ».
Parmi les nouveautés accessibles sur ce nouveau portail figurent par exemple les « comptes des partis et groupements politiques », les « subventions allouées au titre de la réserve parlementaire », la « liste des marchés publics conclus entre 2008 et 2012 » ou encore « l’aide au développement » et les « indicateurs de qualité et de sécurité des soins dans les établissements de santé ».
Techniquement, ce nouveau data.gouv est basé sur CKAN, un solution open source de portail de données déjà utilisé par la Grande-Bretagne, entre autres.